Compte-rendu de la balade #5, « La Mer, back dans le bac »

Les conditions météo étaient particulièrement peu favorables pour la dernière balade de la saison, celle qui emmène nos adhérents voir la mer. Comme nous n’avions plus beaucoup d’adhérents présents et que ceux-ci n’ont pas commis de bourde particulières, c’est donc à moi que revient de conclure la série de compte-rendus de la saison. Certains diront qu’il y a une justice en ce bas monde.

« Nous nous inscrivîmes à 30 motards, mais par de fortes précipitations nous arrivâmes à 15 au point de départ »

Cette balade doit être maudite, ou bien la période à laquelle nous l’organisons, car par deux fois de suite nous partons avec la pluie, et pas du petit crachin. Qui plus est après des semaines de temps sec et ensoleillé, autant dire qu’il faudra être prudent.

Pendant tout le samedi, ma boîte mail se remplissait de messages « je le sens pas avec les conditions météo qui se profilent » tandis que le fichier d’inscription avait une majorité de « Finalement la couette c’est bien » en lieu et place du « Je suis adhérent et je viens rouler ». On peut le comprendre tant la lame de pluie bien dense qui s’annonçait devant nous avait de quoi faire renoncer qui n’avait pas investi dans de l’équipement de pluie efficace. Ne restaient plus que les motivés et ceux qui voulaient éprouver le Gore-tex Pro ou équivalent.

Néanmoins à l’observation des radar de pluie, on pouvait éventuellement espérer du séchant (ou au moins plus d’eau) à partir du milieu de la journée, donc vaille que vaille!

Echo radar des précipitations du 6 juillet au matin sur le nord-ouest de la région
Le bloc de pluie du matin

Une fois le point de rendez-vous rejoint, force était de constater que 9 moniteurs pour 5 adhérents prenant le départ, ça allait être plus qu’il n’en fallait pour la constitution des groupes. Mention à ceux qui ont voulu tenter l’aventure mais qui se sont retrouvés détrempés jusqu’aux os avant même que la balade commence et qui ont préféré jouer la sagesse pour rentrer se sécher en attendant de meilleures conditions de roulage.

Et c’est donc sous la pluie que commence l’épopée pour les trois groupes qui espèrent que la liaison jusqu’à Magny en Vexin permette de traverser le plus gros des précipitations qui nous tombe dessus. Car le parcours est long de presque 400 kilomètres avec peu de sections larges, planes et droites, une majorité de petites routes départementales et communales que votre serviteur a enchaîné les unes derrière les autres sur le roadbook comme pourrait l’être une épreuve marathon de rallye routier.

« enfin bon, c’est ça ou bien on prend la nationale pour aller jusqu’à Dieppe, autant que ça soit un peu sympa, non? » Était-ce une prémonition ou un présage?

La progression est ce qu’elle est, quand à quelques kilomètres de Gisors dans une petite descente à basse vitesse dans un hameau, le pneu arrière de la Varadero d’Alexandra dit « nope » et décrète qu’il voulait voir plutôt ce qui se passait devant. Une pirouette et un atterrissage artistiques plus tard et voilà le groupe à l’arrêt. La pilote n’a rien (merci l’airbag, s’il fallait encore une fois le répéter quand à l’importance de cet équipement) mais la moto ne repartira pas, la faute à un cale pied conducteur sectionné à ras. Preuve s’il en est que ce qu’on appelle le verglas d’été peut très rapidement surprendre.

Moto accidentée

Comme nous ne sommes pas dans un épisode de Top Gear de la grande époque (où l’on décide d’aider les gens en partant), nous avons attendu l’arrivée de la dépanneuse avant de reprendre la route et l’assurance qu’un taxi vienne la ramener chez elle.

A noter que Liberty Rider s’est révélé très efficace, car à peine tout le monde relevé nous avions déjà un VSAV des pompiers qui s’est arrêté pour nous. Certes, ils étaient en route pour une autre intervention, mais ils tombaient à pic et ils ont tout de même pris le temps de nous demander si nous avions besoin d’aide.

La matinée étant déjà bien avancée, nous avons décidé de couper au plus court et de rejoindre Dieppe par la route principale. Une monotonie de lignes droites, mais qui nous permettait de rattraper le retard et de pouvoir tout de même profiter du parcours prévu pour l’après-midi.

Une pause pour admirer la mer, une autre pour remplir les réservoirs et les estomacs et nous voilà repartis vers les boucles de la Seine, où le roadbook fait passer par plein de petites routes peu fréquentées et suffisamment tortueuses pour se faire plaisir. À en croire les radars, la pluie est maintenant en train de tomber en Île de France et rien ne semble se profiler derrière nous, ce qui nous fait profiter de routes séchantes à parfaitement sèches.
Une nouvelle pause à Jumièges, puis nous arrivons sur le passage du bac fluvial pour attaquer les collines de la rive gauche de la Seine. Par chance en termes de timing car la journée était déjà bien avancée, celui-ci était du bon côté de la Seine, à peine rempli et appareillait dans les quelques minutes qui ont suivi notre embarquement.

Une fois sur l’autre rive, il restait encore de quoi se faire plaisir avec le relief autour des méandres de la Seine, la route d’Orival (qui semble être l’équivalent local des 17 tournants de Dampierre).

Nous arrivons à Louviers où nous laissons le choix aux participants de poursuivre le parcours jusqu’à la fin ou de rentrer au plus direct pour les autres, la partie la plus spectaculaire du roadbook ayant été accomplie.

Merci à l’ensemble des moniteurs et des adhérents qui ont répondu présents, surtout avec les conditions météo de la matinée. On ne peut pas trop s’engager, mais on espère que ce parcours pourra se faire l’an prochain sous des cieux plus cléments.

C’était la dernière manifestation de la saison pour la Casim 78! On se retrouve fin août lors de l’Assemblée Générale Ordinaire et pour ceux qui le souhaitent pour la prochaine saison.