Compte Rendu: CPM initiation aux premiers secours avec les Red Knights du 11/01/2015

Vous trouverez ci dessous le CR de la journée d’initiation aux premiers secours organisée par la CASIM 78 et animée par les Red Knights France.

Voila ce qu’en a pensé Saïd, désigné volontaire:

Comme l’année précédente, nous avons démarré l’année par un CPM d’initiations aux premiers secours et comme l’année précédente, il a été animé bénévolement par les Red Knights.

Ce fût un CPM très attendu, car c’était le premier de l’année et que nous n’étions pas vus depuis plusieurs semaines, mais surtout parce que plusieurs d’entre nous, voir la majorité, n’ont jamais suivi un cours de secourisme et nous ne voulions pas le rater.

A titre personnel, la journée a démarré par une panne de réveil qui m’a couté la rédaction de ce CPM. Je pense que c’est la dernière fois où je règlerai un seul réveil pour une journée CASIM.

A mon arrivée, les cours avaient déjà commencé, et j’ai rejoint directement un atelier. J’ai, du coup, raté le briefing matinal et la présentation de nos « professeurs » d’un jour. Professeurs parce que ce CPM a eu lieux, pour la toute première fois, dans un collège à Enghien-les-Bains.

Déroulement de la journée :

Nous étions 50 Casimirs répartis sur les 5 ateliers suivants :

Atelier 1 : « Protéger – Alerter – Assister »

Atelier 2 : « PLS : Position Latérale de Sécurité »

Atelier 3 : « Retrait du Casque »

Atelier 4 : « Stopper les hémorragies »

Atelier 5 : « Massage cardiaque et Utilisation d’un défibrillateur »

Chaque atelier a duré une heure environ.

A noter que, juste avant la pause déjeuner, nous avons rendu hommage aux victimes des attentats de Paris en exécutant une minute de silence. C’est le moins qu’on puisse faire car nous n’avons pas pu nous rendre à la manifestation qui a eu lieu le jour même.

A la fin des ateliers, nous avons effectué un débriefing et applaudi chaleureusement les membres des Red Knights.

Présentation des Red Knights :

« Red Knights » (chevaliers rouges en français) est un moto-club constitué de sapeurs-pompiers en activité, en retraite, d’anciens sapeurs-pompiers, de membres du SMUR ou d’équipes EMT en service dans un SDIS.

Il vise à contribuer à l’amélioration de l’image de marque du motard, notamment en adoptant, lors de ses déplacements, une conduite et une attitude irréprochables tout en préconisant la sécurité et la courtoisie.

 

Présentation des Ateliers :

Atelier 1 : « Protéger – Alerter – Assister »

DSCN1845

Lorsqu’on est usagers de la route, on peut être témoins d’un accident venant de se produire. Si nous sommes les premiers arrivés sur les lieux, nous faire dans l’ordre, les tâches suivantes :

  1. Protéger : Avant toute chose il faut penser à se garer convenablement afin de ne pas exposer notre véhicule à un danger ou gêner la circulation.

Pour éviter les sur-accidents, la première chose à faire est la protection des lieux de l’accident. L’idée est de ralentir, dévier, voir stopper la circulation afin de protéger les victimes, mais aussi tous les autres usagers de la route.

Il ne faut surtout pas oublier de nous protéger nous-mêmes, en portant un gilet à haute visibilité (GHV), que nous devons primordialement en disposer, de ne pas prendre des risques inutiles en traversant les voies par exemple.

On peut se servir de lampes torches ou d’un téléphone portable pour faire des signes aux autres usagers, poser des triangles de sécurité à bonne distance, demander de se faire aider, etc… Il n’y a pas de règles. Tous les moyens sont bons.

 

  1. Alerter : Une fois qu’on s’est assuré d’avoir bien protégé les lieux, il faut alerter les secours.

Avant d’appeler, il faut avoir analysé rapidement l’accident, afin que notre signal d’alerte soit efficace. On peut par exemple retenir le nombre des victimes, leur âge approximatif, le type des blessures, s’il y a des personnes  type des véhicules impliqués, On peut appeler le 15, le 17, le 18 ou le 112 depuis un téléphone portable.

 

  1. Assister : On peut également parler de secourir. Mais là on doit avoir un très bon niveau. C’est pour cette raison qu’on dit plutôt « assister ». Ceci consiste à effectuer des gestes simples en attendant l’arrivée des secours. On peut par exemple parler aux victimes, les rassurer, les couvrir, les mettre en position latérale de sécurité, etc…

 

Atelier 2 : « PLS : Position Latérale de Sécurité »

DSCN1855

La position latérale de sécurité ou PLS est un geste de premiers secours à pratiquer systématiquement lorsque l’on est en présence d’une personne inconsciente, qui respire normalement et couchée sur le dos. L’idée c’est de placer la victime sur le côté, tête en arrière, bouche ouverte et dirigée vers le sol. Ceci a pour but d’éviter l’étouffement par les vomis par exemple.

Les étapes de la PLS sont les suivantes :

  • Commencer par poser quelques questions à la victime pour s’assurer qu’elle nous entende.
  • Vérifier si la victime ventile (respire). Rapprocher l’oreil de sa bouche afin d’entendre et de sentir la respiration, tout en observant l’abdomen.
  • Libérer les voies respiratoires : desserrer la ceinture, la cravate, le col, vérifier qu’il n’y a rien dans la bouche.
  • Mise en PLS :
    • Placer le bras de la victime le plus proche de nous, à angle droit de son corps. Pliez ensuite son coude tout en gardant la paume de sa main tournée vers le haut.
    • Se placer à genoux à côté de la victime. Saisir d’une main le bras opposé de la victime et placer le dos de sa main contre son oreille côté sauveteur.
    • Maintenir la main de la victime pressée contre son oreille, paume contre paume.
    • Avec l’autre main, attraper la jambe opposée, juste derrière le genou et la relever tout en gardant le pied au sol.
    • Se placer assez loin de la victime au niveau du thorax pour pouvoir la tourner sans avoir à reculer. Le mouvement de retournement doit être fait délicatement et en un seul temps.
    • Tirer sur la jambe pliée afin de faire rouler la victime vers nous jusqu’à ce que le genou touche le sol puis tirer l’épaule opposé afin de le rapprocher vers nous jusqu’à que la personne soit stabilisée pour éviter qu’elle retombe sur le dos.
    • Ouvrir la bouche, sans mobiliser la tête, afin de permettre l’écoulement des liquides vers l’extérieur.

DSCN1859

Après il faut rester à côté de la victime pour surveiller sa respiration et la rassurer ou l’assister si besoin.

Atelier 3 : « Retrait du Casque »

DSCN1864

Contrairement à ce que nous croyons savoir, il ne faut pratiquement jamais retirer le casque d’un motard. Car c’est très délicat et cela pourrait aggraver les choses. D’autant plus qu’il est tout à fait possible d’effectuer tous les premiers secours, comme la PLS ou le massage cardiaque en gardant le casque.

Si toutefois nous rencontrons une situation où nous sommes obligés de le faire, il faut respecter une certaine méthodologie qui est la suivante :

  • Tout d’abord, dans la mesure du possible il faut placer la victime délicatement sur le dos.
  • Ouvrir la visière et desserrer complètement la jugulaire.
  • S’agenouiller suffisamment loin et dans l’axe de la victime pour pouvoir retirer le casque sans avoir à reculer.
  • Mettre les mains, de part et d’autre, tenir fermement le casque et tirer vers sois en suivant l’axe de la colonne vertébrale. Il ne faut pas se précipiter.
  • Quand la mentonnière passe au-dessus du nez, on tient celle-ci avec une main, poser l’autre main en dessous de la nuque afin de maintenir la tête, une fois le casque retiré pour éviter qu’il tape le sol violemment.
  • Tirer le casque avec la mentonnière délicatement jusqu’à le retirer complètement et en s’assurant d’un bon maintien de la tête avec l’autre main. Il ne faut pas hésiter à se faire aider pour le maintien de la tête.

Il faut penser à vérifier au début si le casque dispose des tous nouveaux systèmes de retrait d’urgence (EQRS), qui comme son nom l’indique, facilite énormément le retrait du casque. Il s’agit de tirer sur des languettes rouges en dessous du casque permettant l’extraction des mousses au niveau des joues.

 

Atelier 4 : « Stopper les hémorragies »

DSCN1876

Dans cet atelier, nous avons vu les différents types d’hémorragies et comment les stopper en attendant l’arrivée des secours.

On trouve 2 types d’hémorragies : les externes et les internes.

Les hémorragies externes sont en général visibles, facilement détectables. Il peut s’agir d’une rupture d’une veine (le sang coule faiblement) ou d’une rupture d’une artère (le sang coule fortement).

Toute hémorragie doit être stoppée sans attendre. Il ne faut jamais donner à boire à la victime.

Pour le 1er cas cité, on peut y remédier en appliquant une pression avec un linge ou au mieux un pansement compressif.

Pour le 2ème cas cité, la pression locale ne permet pas d’arrêter l’hémorragie. Dans ce cas, il faut mettre en place un garrot entre la plaie et le cœur en se servant d’une cravate, une ceinture, etc… et il est important de noter l’heure exacte de la pose et la communiquer aux secours.

Dans les deux cas, la victime doit être mise au repos.

Quant aux hémorragies internes, elles sont difficilement décelées. On peut cependant suspecter une telle hémorragie lorsqu’on constate sur la victime une pâleur, des frissons et des sueurs froides, une perte de conscience, des vomissements, la présence de bleues et de gonflements, etc… Elle peut aussi se manifester par un saignement du nez ou des oreilles et de crachats de sang.

 

Lors de cet atelier, nous avons également abordé les trousses de secours.

DSCN1877

L’instructeur nous a sensibilisés sur la nécessité d’en avoir une, même à moto. Il nous a parlé de ce qu’elle doit contenir, comme la couverture de survie, un couteau suisse, un coupe-ceinture, des pansements, un garrot, des gants, etc…

 

Atelier 5 : « Massage cardiaque et Utilisation d’un défibrillateur »

DSCN1830

Le massage cardiaque intervient lorsqu’on est en présence d’une victime qui ne ventile pas. Le but c’est de faire circuler le sang à partir du cœur et vers tout le corps pour le transport de l’oxygène vers les organes et retarder les fonctions vitales jusqu’à l’arrivée des secours.

Avant de commencer, il faut placer la victime sur une surface dure et découvrir complètement son torse. Si c’est une femme, il faut ôter le soutien-gorge. La présence d’armatures en métal sur ce dernier peut avoir des conséquences, surtout lors de l’usage d’un défibrillateur.

A noter que le bouche-à-bouche n’est plus considéré comme étant obligatoire. On peut s’en passer.

DSCN1829

Il faut se placer à genoux tout prêt de la victime, positionner les mains l’une sur l’autre au milieu du thorax, les bras bien tendus, le dos bien droit. Ce sont les cuisses et le bassin qui doivent travailler pour ne pas se fatiguer. Nous avons vus lors des essais sur les mannequins que c’est un travail fastidieux et que les secours mettent en moyenne 10min pour arriver.

Pour un adulte, il faut avoir un rythme de 120 compressions par minute environ.

Afin d’être sûr d’avoir le bon rythme il faut se rappeler de la chanson « Stayin’ alive » des « Bee Gees ».

Il faut enfoncer la cage thoracique de 3 à 4 centimètres et il faut s’attendre à casser quelques côtes au passage, ce qui n’est pas très grave au vu de l’état dans laquelle se trouve la victime. Il faut penser à bien relâcher entre chaque compression.

Il faut essayer de garder le même rythme jusqu’à l’arrivée des secours. Mais on ne doit s’arrêter que si un secouriste est placé devant nous, prêt à prendre le relais.

Si l’arrêt cardiaque a lieu en agglomération, il peut y avoir un défibrillateur automatique pas loin, qu’on peut trouver dans les lieux publiques ou dans les institutions étatiques et les entreprises privés.

L’utilisation précoce d’un défibrillateur augmente fortement les chances de survie d’une personne en arrêt cardio-respiratoire.

Son utilisation est très simplifiée, il suffit juste de l’allumer, et après on est totalement guidés.

Il ne faut jamais débrancher les électrodes avant l’arrivée des secours qui en général continuent de se servir du même matériel.

 

 

Comme nous l’avons espéré, ce CPM a respecté ses promesses. Il fût très intéressant au point où la majorité d’entre nous, a souhaité aller plus loin dans le secourisme en participant à la formation PSC1 avec les sapeurs-pompiers.

Il est primordial d’avoir des notions de secourisme quand on est usager de la route, je pense même qu’une journée comme celle que nous venons d’effectuer avec les Red Knights devra être imposée avant le passage du permis de conduire de n’importe quelle catégorie.

 

Mille mercis à Saïd pour l’excellente rédaction de ce CR, aux Red Knights pour les photos et surtout la qualité et la gentillesse de leur intervention toujours au top et à tous les participants de cette journée pour leur sérieux et implication dans l’apprentissage des gestes qui sauvent.