Compte rendu du CPM Virages et Maniabilité du 6 juin

Le déconfinement, acte III – CPM Maniabilité et virages sur routes

Après des mois de confinement obligé, durant lesquelles nos chères machines sont restées à l’arrêt – enfin pour certaines ! – la CASIM 78 a décidé de mettre les bouchées doubles en enquillant les activités pour rattraper le temps perdu…

Et Dieu sait que c’était nécessaire, car si les arbres à cames ont peu bougé pendant la crise sanitaire, les rotules et les muscles sont eux aussi restés bien inactifs – enfin, pour certains ! – et méritaient un bon dégripage aussi !

Après la super virée du mois de mai qui nous avait rappelé que les vaches et les chèvres de nos chères régions ne font pas leurs besoins seulement dans leurs prés, mais aussi et surtout sur les petites routes adorées des motards ! Après le retour au plateau de Gennevilliers, pour se rendre compte que se mettre en Amazone sur la bécane était devenu carrèment sportif avec les nouveaux kilos engrangés depuis mars 2020 ! Nous voici à nouveau sollicités pour un CPM Maniabilité et virages sur route : fini de glander, la CASIM78 est de nouveau à donf, d’autant plus que les exams des visas approchent et qu’il est temps de se rappeler les bonnes pratiques !

C’est donc par une magnifique journée ensoleillée et déjà chaude dès le matin, que nous nous retrouvons sur le site de l’aérodrome de Cergy-Pontoise.

Les avions traversent la piste, comme dans les îles !

Comme d’autres camarades, inquiet de risquer de pécho le CR en arrivant en retard, je me mis en route suffisamment tôt pour rejoindre le site, d’autant que ce dernier ne possédant pas de point de repère – nom de rue, etc. – on pouvait se douter qu’il y avait un piège… Les GPS avaient tous bien noté l’aérodrome, mais où, dans l’aérodrome, devions-nous rejoindre la merveilleuse team des magnifiques casimirs ?…

Était-ce du côté des bâtiments des clubs de vols ? Niet… Alors de l’autre côté de l’aérodrome ? re-niet… Alors de l’autre côté de l’entrée ? Toujours niet… Pendant de longues minutes, l’angoisse montait voyant la montre se rapprocher de l’heure fatidique… Fort heureusement, vu le nombre de motos qui tournaient et retournaient, il y avait encore une chance d’éviter d’être le dernier !

Pris de pitié, les gentils organisateurs décidèrent d’envoyer Vincent faire la moto-balai pour nous récupérer, et nous découvrîmes le petit portail à peine ouvert, recouvert d’orties et caché par les mauvaises herbes, qui masquait le site de nos exercices du jour : une vieille piste désaffectée, utilisée désormais pour torturer les apprentis motards avec moult cônes et autres instruments de plateau !

Avec l’arrivée du dernier d’entre-nous – Idris  –  et l’octroi immédiat du CR, la journée pouvait commencer !

L’alignement impeccable !

Grâce à la présence de nombreux moniteurs – merci à eux pour leur dévouement ! – deux groupes étaient rapidement constitués. La journée allait donc se structurer en une partie virages sur route, puis la maniabilité.

Les chefs imaginent les prochaines tortures : « Ok, on les fait mettre en debout en Y, et ils doivent passer sous l’avion qui atterrit sans taper le train d’atterrissage et après ils reviennent faire un 8, vous en pensez quoi ? »

Nous démarrâmes avec Pascal, Olivier, Bertrand et Jean sur les virages sur route. Un petit parcours avait été dessiné autour du pittoresque village de Génicourt (qui n’apparaît dans aucun guide, j’ai vérifié !) peuplé de bipèdes dont, malheureusement, nous n’avions pas eu le temps de tester la résistance aux décibels des Akrapovic ; il fut donc décidé de rouler doucement et dans le plus grand calme, afin de préserver l’intimité dominicale de ces peuplades autochtones.

L’activité commença par une révision de la technique des virages. Pascal nous demanda de décrire les 4 phases d’une prise de virage. Je tentais une boutade en proposant comme première phase la Découverte, et me récupérait le CR illico presto, oubliant ainsi le premier adage de la bible de la CASIM : « Avec la sécurité, point ne déconnera, et blague débile évitera, sinon CR dans ta face »

Bon allez, au boulot !

Dans la suite de la journée, je tenterai par tous les moyens – y compris les plus mesquins, manipulatoires et illégaux – de faire refiler le boulot, sans parvenir à mes fins. Ce qui me permis de vérifier le 2e adage de la CASIM : « Président et moniteurs, incorruptibles sont, mais ils acceptent quand mêmes tes dons » !

L’activité « virages sur route » se déroula sans encombre pour le groupe, scindé en sous-groupes de 2-3 motards. Nous rejoignîmes alors la piste pour le déjeuner, pris sous un soleil de plomb, et l’activité suivante : maniabilité avec Jean et Olivier.

C’est pour quand, les déjeuners en terrasse, sous un parasol, servi par des vahinés ?!?
« Prend ça, glandu ! »

Le CPM de la reprise du 30 mai nous avait bien préparé, et ces exercices de maniabilité se sont globalement passés avec succès, montrant ainsi l’intérêt de la pratique avec la CASIM. Personnellement, après avoir subi un accident face à un conducteur au téléphone, j’étais sur le point d’arrêter la moto, et c’est grâce à la CASIM que je suis remonté en selle, pour me sentir désormais de plus en plus à l’aise, et même commencer à reprendre du plaisir. Cette reprise des activités post-confinement est donc plus qu’appréciable.

Le regard, les genoux, l’accélération, l’embrayage… Rien n’échappe au regard perçant du moniteur !

Il y aurait beaucoup à écrire sur cette journée : le plaisir de retrouver les copains, les conseils échangés, les anecdotes, tout ce qui fait l’intérêt et le plaisir de la CASIM.

Mais c’est mon premier CR, alors il ne faut pas qu’il soit parfait ! Et surtout… je suis crevé et n’aspire qu’à visionner le replay du GP de Catalogne

Merci à Jean Christian pour ce superbe CR, on peut lui dire maintenant, on l’avait attribué à une autre victime l’après midi mais on a oublié de le prévenir. Cela aurait été dommage de ne pas profiter de sa prose.

Merci aux encadrants et aux adhérents pour cette superbe journée journée ensoleillée et pleine de bonne humeur.