CR CPM maniabilité freinage du 8 octobre 2023

Dimanche 8 octobre 2023 a eu lieu le CPM maniabilité et freinage. Deux stagiaires, désignés volontaires, nous partagent leurs impressions. Commençons par Elbe :

En ce dimanche exceptionnellement estival du mois d’Octobre, le rendez-vous est fixé à Gennevilliers, pour une journée freinage et maniabilité.
Il a fallu se faire violence et décoller à 7:45! 1 heure et 10 minutes plus tard, nous étions rendus sur piste, où le nombre de participants gonflait à vue d’œil. Il paraitrait que nous étions aux alentours de 80 motos (selon la police).
Un café, un « goodies » et 30 minutes plus tard, nous voilà séparés en groupes. 
Un premier est allé sur le plateau Nord pour faire de la maniabilité et le second allait torturer ses montures à coup de freinages, d’extinctions moteur et de rallumages moteur. Cela aura fini par convaincre bon nombre que le meilleur freinage reste celui que l’on aura évité, par l’anticipation !
Votre serviteur du jour a d’abord participé à l’opération freinage, avec une trentaine d’autres tortionnaires de la mécanique. La petite troupe s’est méticuleusement échinée à répéter 6 fois chaque exercice, à savoir : 
– frein arrière seul (3 fois avec les deux mains, 3 fois avec une seule main), 
– frein avant seul (3 fois avec les deux mains, 3 fois avec une seule main), 
– les deux freins simultanément (3 fois avec les deux mains, 3 fois avec une seule main). 

Exercice de freinage

Il y eut ensuite un exercice de freinage/évitement avec indication, au dernier moment, de l’évitement à effectuer.
L’heure du déjeuner est enfin arrivée. Une salade de pâtes, un yaourt et une sieste à l’ombre d’un buisson ont fini de me requinquer et, c’est tout enthousiaste que j’ai répondu à l’appel du deuxième exercice du jour : la fameuse maniabilité. 
A peine réveillé, je me suis jeté sur ma mobylette, casque sur le coude comme en 1987… le réveil fut dur lorsque j’ai entendu des « c’est le cerf, c’est le cerf! ». Encore endormi, je me voyais en mobylette mais d’autres, manifestement, voyaient carrément des cerfs (sic).
J’ai fini par réaliser que point de « cerf » sur ce plateau de la banlieue nord, mais un CR! Cela a eu l’effet d’un espresso ristretto force 12. Je venais de comprendre que j’étais de corvée et que nous n’étions pas en 1987 et je n’étais pas sur ma 103 MVL, mais sur une moto de plus de 350 kg. 
La séance de maniabilité peut commencer. Déplacer sa monture à l’arrêt (en marche avant et arrière), béquiller convenablement (avec de la technique et non de la force), faire le déplacement le plus lent possible sans poser les pieds… Puis apprendre à se garer comme un escadron motocycliste et non comme un vulgaire troupeau de gnous, et puis parce que c’est beau, efficace, optimal, bref c’est CASIM! Une fois tout cela effectué, place au carrousel chorégraphique, retour en 1987 ! Véronique et Davina n’ont qu’à bien se tenir, car nous c’est bras levés et genoux sur la selle, tout en roulant, y compris en amazone, qu’on pilote!

Carrousel pour bien sentir l’équilibre de la moto et les points d’appui

Une jolie vidéo de Franck sur le carrousel : clic

Sans oublier :
– les genoux contre le réservoir,  
– les mains en butée sur les poignées, 
– les bras souples 
– et le regard looooooin…
– debout sur les cale-pieds

Ce que je retiens de la journée : une joyeuse troupe de passionnés, un cagnard à sécher un chameau, un magnifique plateau, beaucoup d’enseignements durant les CPM et surtout, surtout, surtout le casque c’est sur la tête 😉

Motardement,
votre cerf..viteur du jour
Elbe – Goldwing Bagger
LB

Puis au tour de Jean maintenant de nous raconter sa journée:

Bonjour chers Casimirs,

Permettez-moi de vous raconter ma première journée de CASIM dont le thème était la maniabilité et le freinage. Une journée pleine de défis et d’apprentissages, le tout saupoudré d’une pincée d’humour.

– Lancement de la journée

La journée a commencé pour moi avec un petit retard, arrivant pile à 9h30. Juste le temps de récupérer mon goodies de début d’année (j’avais manqué la première journée de rentrée, c’est ballot !), mais pas le temps pour un café, hélas ! Les échauffements collectifs ont suivi, le but étant de dérouiller le cou, les épaules, le bassin et les chevilles.

Échauffements/étirements pour démarrer la journée

– Freinage

Une fois répartis en plusieurs groupes, la journée s’est lancée sur le thème du freinage pour mon demi-groupe. Je n’ai que 5 ans de permis mais tout de même 100 000km à mon actif en moto, et je pensais connaître un bon paquet de choses sur ma moto. Eh bien, j’avais tort ! Sur le plateau d’entraînement, nous avons découvert des exercices que je n’avais jamais eu l’occasion de pratiquer sur la route. Freinage d’urgence avec l’arrière seulement, déclenchement de l’ABS pour bien sentir la réaction de la moto, freinage à une main, autant d’exercices qu’on ne peut réaliser en sécurité que lors de journées de ce genre. Ces exercices m’ont permis de mieux comprendre les limites de ma machine, mieux comprendre l’effet et la puissance de mes freins, bref les capacités de ma moto. Enfin, améliorer ma posture lors des freinages appuyés. L’exercice suivant mettait en scène une situation d’urgence qui peut arriver n’importe quand : lancés à environ 50km/h, nous devions casser notre vitesse avec un freinage appuyé puis effectuer un évitement à droite ou à gauche, la direction étant donnée au dernier moment par le moniteur. Pas facile de passer de l’urgence du freinage à l’agilité de l’évitement lorsque la direction du « pif paf » est donnée au dernier moment ! Mais après quelques essais, j’étais content de bien maîtriser la chose. Un exercice aussi formateur qu’amusant, qui m’a appris à manœuvrer ma moto dans des situations imprévisibles, utile pour la vie quotidienne ! Toujours utile de savoir « lancer » sa moto dans un pif paf d’évitement d’un obstacle !

– Pause déjeuner et retour aux exercices 12h30 – 14h30

Après une pause déjeuner (McDo ou BK ou pique-nique), l’après-midi a repris avec des exercices axés sur la maniabilité pour mon groupe. En tant que débutant à la CASIM, j’ai été intégré au sous-groupe des novices. Cependant, certains exercices semblaient déjà familiers à cause de mon expérience passée en concession. Apprendre à déplacer sa moto à l’arrêt, mettre la moto sur la centrale, avancer, reculer, autant de tâches que j’avais l’habitude de faire en travaillant dans un magasin de motos. Les astuces pour économiser de l’énergie lors du déplacement de la moto à l’arrêt m’avaient déjà été enseignées, mais c’était toujours bon à revoir. La course de lenteur a suivi, un défi qui semblait simple en apparence mais s’est révélé être un vrai test de patience et d’équilibre. Stabiliser les gaz, adopter une bonne posture, jouer de l’embrayage et du frein arrière, rien n’était laissé au hasard. Petit bémol pour moi : ma moto a chauffé à fond, ventilo à max, mais cela en valait la peine pour ce défi si instructif ! En même temps rouler à 2 km/h moteur à 3000tr pendant 5 min ça chauffe vite ! Autre point : n’espérez pas économiser votre embrayage ou vos plaquettes en venant à la CASIM, vous êtes bien là pour vous entraîner haha.

Exercice suivant : comment se garer lorsqu’on est en groupe ! Exercice pas des plus plaisant mais bien nécessaire pour obtenir rapidement et de manière efficace une jolie rangée de motos bien alignées et prêtes à repartir !

Exercice de stationnement

Fin de la journée avec ce qui est appelé le carrousel : réaliser des tours de parking à allure plutôt réduite (10km/h environ) avec une posture sur la moto différente à chaque tour. Cela commence par un tour à une main, puis debout sur la moto, puis à genoux sur la selle, puis en amazone, puis debout, les 2 pieds sur le même cale pied, etc, autant de postures qui peuvent faire peur au début mais on se surprend à réaliser des choses avec sa moto qui ne sont pas si compliquées une fois qu’on a compris l’équilibre de sa moto et les différents points d’appuis entre le pilote et sa moto ! En conclusion, cette première journée de CASIM a été très instructive pour moi ! Je suis plus à l’aise et je connais mieux ma moto et ses capacités de freinage. J’utilise bien mieux mes genoux lors des balades maintenant et je ressens que ma moto est plus facile à emmener. Que ce soit concernant la posture, les points d’appuis, l’équilibre à basse vitesse, tout m’a été profitable dès ma première balade après cette journée .

En point négatifs je pense que l’exercice de freinage n’était pas assez fluide. Peut-être étions nous trop nombreux ?

Exercice de freinage, chacun son tour pour avoir un retour personnalisé

Enfin, si ces journées sont très instructives, on réalise tous les exercices avec sa propre moto. C’est quelque chose d’indispensable mais qui peut vous amener à la faire chuter. Personnellement ma moto a déjà chuté des 2 côtés en tout terrain et elle est plutôt protégée donc cela ne m’a pas trop impacté. Par contre certains en sportives avec des carénages tout neufs pourraient bien repartir avec quelques rayures suite à une chute lors d’un exercice de maniement de la moto moteur éteint par exemple… Après, on est là pour apprendre, on apprend en faisant et personne ne nous force à venir ! Sachez aussi que personne ne vous force à réaliser un exercice. Si vous ne le sentez pas, vous n’êtes pas obligés de le faire !

Voilà voilà merci de m’avoir lu ! Et maintenant j’espère que tu sais un peu mieux à quoi peut ressembler une journée de CASIM !

Merci Elbe et Jean pour ces beaux compte-rendus. Merci à tous les participants d’être venus et merci pour votre bonne humeur, et merci à tous les encadrants pour leur aide tout au long de la journée.

Les encadrants en plein effort 🙂