Le 22 novembre 2015 a eu lieu la dernière balade organisée par la Casim 78 pour cette année. Pour cette dernière activité en extérieur, c’est Olivier, aide-moniteur de la Casim qui a eu les honneurs de rédiger l’antépénultième compte-rendu, attribué à celui ou celle, qui comme le veut la tradition, a commis la petite bourde de la journée. Découvrez son récit de la journée.
Comme d’habitude, j’ai planifié longtemps à l’avance cette sortie CASIM, comme un pied de nez aux frimas d’un hiver naissant, ce 22 novembre 2015.
C’est la der des ders avant qu’on se les gèle, et puis c’est une façon de faire la nique au vendredi 13 novembre, la vie continue, donc on n’arrête pas le plaisir de se retrouver flottant sur l’asphalte, le nez au vent, dans la bonne humeur contagieuse des compagnons de la CASIM.
Mon épouse préférée compte se joindre à moi, dans la béatitude d’une « Sirène de Selle » consentante, Baptiste me confirme la veille qu’il n’y a pas de problème pour qu’elle participe, je télécharge à la hâte le trajet et je l’installe sur mon GPS.
Nuit plutôt courte car la veille au soir nous sommes à Paris dans un repas familial, réveil en vrac vers 7 heures, s’agirait pas d’être en retard et de se choper le CR … Un truc cependant me chiffonne, un message sibyllin de la CASIM à 19h13 annonçant qu’elle a déjà trouvé sa victime expiatoire pour le CR, le mec qui a foutu en l’air l’accès aux fichiers GPS, peu de temps après que je les ai récupérés. Non, ça ne peut pas être moi, j’ai toujours réussi à échapper au CR jusque-là, y a pas de raison que ça ne continue pas, et puis bon j’ai rien fait de bizarre, la confiance me regagne.
Arrivée au départ si je peux dire, à 9h30 pétantes, sur l’arrêt de Morainvilliers, sur l’A13 en venant de Paris. Le soleil est au beau fixe, comme promis par la CASIM (encore un pouvoir occulte inexpliqué jusqu’à ce jour), le parking est déjà bien rempli de motos frétillantes et bien ordonnées, et de motards affamés de bitume.
Comme d’habitude, on se salue, on papote à gauche à droite, on fait la bise aux filles, on tourne autour des motos et là un des moniteurs m’annonce que ben oui, c’est surement moi qui suis visé par Baptiste ; prostration immédiate, je vais de suite à l’encontre de la statue du commandeur avant qu’il ne me donne le coup de grâce et j’explique que ça peut pas être moi ou que si c’est moi je ne suis pas responsable et blablabla. Baptiste reste droit dans ses bottes, ne me laisse pas savoir si je suis ou non sur la voie de la rédemption et commence son briefing.
Rappel des règles de sécurité (espacement entre motos, formation en quinconce), des signes à faire au sein du groupe pour annoncer des obstacles, préparer un changement de direction, faire savoir qu’on a besoin de faire le plein, des organisations de chaque groupe en D, en tiroir … Les groupes sont déjà décidés, il n’y a plus qu’à écouter attentivement nos moniteurs et à reconnaitre ceux avec lesquels on va rouler ; j’aperçois déjà Simon, Jacques, Ayoffé, Michel qui nous rejoignent. Une nouvelle, Leila, fait également partie du groupe. Mention est faite que la route est bonne mais de temps en temps gravillonnée, donc ouvrir l’œil.
Je me retrouve dans le même groupe qu’Hervé, lui en ouvreur, honneur aux anciens, moi en tant qu’aide moniteur, à fermer le ballet pour la première fois ; enfin la meute se met en mouvement, notre groupe s’engage tranquillement sur l’autoroute pour environ 20 km, avant de piquer vers le sud sur la D928, à la hauteur de Mantes la Jolie. A partir de là et jusqu’à la fin de la journée, à nouveau ce plaisir des paysages qui défilent, ce sentiment que Dieu existe surement puisqu’il a créé la moto, les virages, les motards et les motardes.
Pause à proximité d’un cimetière, au milieu de nulle part, on ne peut pas dire qu’on soit dérangé, encore que … au sens figuré, ça reste possible. Photo de toute la meute (merci Damien) rassemblée par vagues, groupe après groupe, vidange gastrique, on repapote à gauche à droite, on se rassasie, mes biscuits disparaissent à peine sortis de leur emballage, c’est fou ce que ça bouffe un motard (ou une motarde) sur la route.
On repart, le rythme est à nouveau en place après quelques minutes, Hervé gère notre groupe sans à-coups, sans stress après m’avoir annoncé, erreur fatale, que je serai ouvreur après le repas. Repas qui a lieu Parc des Saules, au Val-de-Reuil ; choix cornélien entre le restaurant « Au Bureau » et la pizzeria « Ristorante Del Arte ». Alain n’est pas emballé par l’option « Au Bureau », normal il vient de se mettre à la retraite ; cette option est cependant largement préférée par notre groupe et nous voilà installés sur une grande table, à proximité d’une moto Terrot.
Simon, qui doit être un fan de la chanson « Eleanor Rigby » des Beatles, entreprend déjà une charmante dame largement plus que quinquagénaire, qui est venue seule dans ce restaurant pour fêter son anniversaire (Ah look at all the lonely people), et la convainc en ni une ni deux de nous rejoindre. On ne sait pas trop si elle s’appelle Monique, finalement non c’est Marie et on lui entonne en chœur « Happy birthday to you … heu à oui Marie », ce qui a l’air de l’enchanter.
Bon, les choses sérieuses commencent, j’ouvre le groupe, ma première mission est d’amener tout le monde à la station-service la plus proche. Au bout de deux minutes, on est déjà perdu dans une voie sans issue, je fais faire demi-tour au groupe, je pars à la recherche d’une station, on reste bloqué à un feu désespérément rouge, comme la couleur de ma honte, finalement on trouve cette P… de station et évidemment les sarcasmes amicaux de Jacques en particulier ne tardent pas à fuser ! Hervé reste cool et me laisse faire repartir tout le monde cette fois dans la bonne direction.
Je découvre qu’ouvreur, c’est regarder devant et derrière en permanence pour garder le groupe rassemblé ; malheureusement, je finis après un virage à la sortie d’un village, environ une demi-heure après avoir repris la route, sans personne derrière moi ; je fais demi-tour et je trouve le groupe dans l’attente de son ouvreur. Je me renseigne, Simon a oublié sa dorsale au restaurant et a logiquement décidé de retourner la chercher, Jacques l’accompagne, ils finiront seuls le parcours, on espère les retrouver au point de rendez-vous de fin d’après-midi, on repart.
Après les virolos bien sympathiques qui suivent notre passage à côté des Andelys, nous voilà à nouveau en pleine campagne et là je vois arriver sur la gauche, débonnaire et trottinant en direction de notre route un sanglier ; je préfère faire ralentir tout le groupe pour le laisser passer tranquillement devant nous.
Passage à Vernon, ville que je connais bien pour avoir vécu à proximité (St Marcel) pendant dix ans ; on ne trouve pas les autres groupes, surement à cause du retard accumulé.Bon on profite comme même d’un des rares bars encore ouverts, Vernon un dimanche après-midi, c’est pas la folle ambiance mais on est content de se mettre au chaud. On repart sans tarder direction le centre commercial de Mantes en évitant à nouveau soigneusement les axes principaux, grâce au parcours bien léché de Baptiste.
Au bilan, tout le monde est là sauf Simon et Jacques qui ont dû rentrer directement (confirmé par la suite) ; Simon semble être le deuxième candidat parfait pour le CR mais comme il est absent, je revendique donc haut et fort ce privilège que tout le monde m’accorde bien volontiers.
Le soleil décline doucement, concluant cette belle journée et ce CR.
Merci à Olivier pour avoir écrit le CR, preuve que même le staff n’est pas à l’abri ! Prochain rendez-vous, le 6 décembre 2015, pour le premier CPM entièrement théorique consacré à l’équipement et l’orientation.