Le 7 février dernier, la Casim 78 a abordé deux CPM théoriques, consacrés le matin au CPM Pilote et commissaire pour participer aux journées piste organisée par les différentes Casim, l’après midi abordait quand à lui la mécanique et les vérifications à réaliser sur sa moto. Voici donc le résumé de la journée, proposé par Vincent :
Un agenda sans surprise pour le CPM Pilote et commissaire de piste qui occupe la matinée de cette journée : accueil des participants au CPM Pilote et commissaire de piste, dès 9h00, à la salle du collège des Amandiers de Carrières-sur-Seine. Après le traditionnel « petit café & madeleine », deux heures de présentation d’Olivier et Damien avant la pause de midi dans les restaurants et fast foods du pont de Bezons.
Ce premier CPM de la journée est obligatoire pour participer aux CPM « Conduite sur circuit » de la CASIM78 (et des autres CASIM). Ces CPM « Conduite sur circuit » ont pour but, rappelons-le, la maîtrise personnelle de sa machine, tout en sachant que la conduite sur piste suit des règles bien différentes de la conduite sur route ouverte.
Le CPM a rassemblé les stagiaires de la nouvelle promotion mais aussi – et qui pouvait s’y attendre – un certain nombre d’anciens stagiaires ou VISA, friands de l’ambiance CPM.
De quoi Olivier et Damien nous ont-ils parlé ? Des contrôles effectués sur le pilote et sa moto avant l’entrée dans l’enceinte du circuit ; des règles de roulage ; des trajectoires et positions sur la moto ; du rôle des commissaires de piste. La formation s’est terminée par la projection de deux vidéos réalisées par des professionnels de la moto résumant les thèmes abordés pendant ces deux heures de formation.
Contrôles effectués sur le pilote : les contrôles dépendent du type de circuit (FFM ou non). Sur les circuits FFM : casque intégral homologué, blouson et pantalon (ou combinaison) de cuir, gants de cuir à manchette longue et bracelet de serrage, bottes hautes en cuir, protection dorsale indépendante. Sur les circuits non FFM, les règles appliquées par la CASIM sont moins strictes et un motard équipé cuir ou texte est admis avec son casque intégral ou modulable. En revanche, le certificat d’assurance en responsabilité civile est indispensable, qu’il soit obtenu auprès de votre assureur ou d’un assureur proposant des contrats à la journée.
Contrôles effectués sur la moto : les rétroviseurs rabattus ou déposés, l’usure des freins (plaquettes de plus de 0,5 mm), les commandes d’embrayage et d’accélérateur (câbles, jeu etc.), les suspensions, la transmission secondaire (tension, graissage), les pneus (état, pression), les coupe-circuits, le bruit d’échappement. Le scotch pour la « protection » des optiques est fourni (il sert à ne pas laisser de verre sur la piste) mais il peut provoquer le grillage des ampoules : les débrancher si nécessaire.
Les règles de roulage consistent à respecter ses limites tout en essuyant de les repousser progressivement tout au long de la journée et au fil des exercices ; rester dans son groupe de 10 à 15 pilotes et respecter les horaires ; garder les distances de sécurité – 6 fois la dizaine de la vitesse ; vérifier son harnachement avant de reprendre la piste ; respecter les autres sur la piste. La sortie des stands se fait sous le contrôle du commissaire chargé de cette phase dangereuse, la rentrée aux stands se fait en signalant ses intentions (bras gauche levé, roulage sur le côté de la chaussée où sont les stands – droit ou gauche, selon le circuit) ; interdiction de dépasser, interdiction de s’arrêter avant les stands – sauf en cas de chute . Dans ce cas, abandonner la victime à son triste sors et sortir aux stands afin de permettre aux secours d’intervenir. De façon général, en fin de session ou en cas d’accident, ne pas faire demi-tour, ne pas rentrer aux stands par la sortie, finir son tour (gratuit) avant de rentrer normalement aux stands par l’entrée.
Le principal défaut du débutant sur piste est de ne pas utiliser toute la largeur de la piste qui s’ouvre devant lui : la phase de freinage en entrée de courbe se faire tout à l’extérieur du virage et doit se terminer en relâchant progressivement les freins pour ne pas déséquilibrer sa machine. Autre différence d’importance avec la trajectoire de sécurité, c’est l’absence de phase de découverte (une fois les premiers tours de chauffe et de reconnaissance effectués) et une phase de sollicitation particulière où la bascule de la position verticale à la position sur l’angle doit se faire très rapidement et l’angle doit être maintenu, à vitesse constante, jusqu’à la phase de reprise, très progressive, qui se termine tout à l’extérieur du virage. C’est pendant l’une ou l’autre de ces deux dernières phases, selon la courbe, que le pilote tangente le point de corde. Cas particulier : le parabolique qui se prend en deux temps, avec deux points de corde. Sur le circuit de Dreux, le tour se fait généralement en seconde et troisième ; le passage de vitesse peut se faire à la volée : le pied exerçant une pression sous le sélecteur, fermez puis rouvrez immédiatement les gaz : la vitesse est passée !
Comme vu lors d’un CPM précédent, les trois positions sur la moto sont identifiées : dans l’axe ; déhanché extérieur ; déhanché intérieur. Avec les avantages et inconvénients de chacune. Sur piste, la mobilité du pilote sur sa machine est primordiale : reculé sur sa selle, ses épaules pivotent autour du guidon, cuisses serrées sur le réservoir, pointes de pieds sur les repose-pieds, coudes fléchis, poignets souples sur les commandes, sauf lors des freinages où les bras sont tendus.
En conclusion, comment travailler et faire progresser sa technique lors des CPM sur piste ? Ne pas être trop gourmand et fixer d’abord ses trajectoires avant de jouer sur sa position.
Un livre à recommander : A Twist of the Wrist II de Keith Code – Edition Code Break
La partie « Commissaire de piste » s’est attachée à décrire les rôles, équipements, positions sur la piste, utilisation des drapeaux et des radios des commissaires de piste.
Trois rôles parmi les commissaires : le maître du temps qui gère les durées des sessions et des pauses ; le responsable de la sortie de stands et de l’entrée sur la piste ; les commissaires de piste, placés en intérieur de virage de sorte à couvrir à eux tous la totalité du circuit. Chaque commissaire est équipé d’une radio qui lui permet de communiquer avec ses collègues, y compris avec ceux hors de son champ de vision ; d’un gilet haute visibilité et de drapeaux de couleur. La CASIM78 en utilise trois :
Le jaune : danger, ralentir tout en levant le bras gauche éventuellement ;
Le rouge : suspension de la séance avec sortie aux stands ;
Le damier blanc et noir : fin de session avec sortie aux stands.
Le commissaire de piste a la responsabilité de sortir le (bon) drapeau ET de communiquer par radio avec ses collègues commissaires pour leur indiquer l’événement signalé aux pilotes ; ses collègues peuvent ne rien avoir vu depuis leur position.
Pour rappel, vous pouvez retrouver en plus de ce CR un résumé en vidéo disponible sur notre chaîne Youtube :
Tout le monde est de retour à 14h00 (sauf le groupe de Damien qui arrivera avec du retard) pour le cours théorique d’Arnauld et le cours pratique de Pascal et Laurent. Deux sessions de 2 heures, effectuées par demi-groupes.
Arnauld nous explique tout sur la composition et le fonctionnement du moteur essence à quatre temps, avec circulation dans l’assistance de certaines pièces de moteur : piston, bielle, soupape, ressort de soupape, arbre à cames, capteur d’oxygène. Ne manquent que le filtre à air, le filtre à huile, la pipe d’admission et le papillon, la pipe d’échappement, la courroie de distribution, le vilebrequin et les joues, la boîte, l’embrayage et toute la partie distribution secondaire. Mais il ne faut pas déconner : ce sont des pièces de voiture « un peu » lourdes et encombrantes pour une démo !
Une petite vidéo illustre le tout via un éclaté de moteur en fonctionnement : 4 cylindres en ligne calés à 180°, allumage 1, 3, 4, 2. Très pédagogique.
Le cours comprend une partie sur les suspensions, les pneus et d’autres éléments de la partie cycle, mais nous sommes à la bourre sur l’horaire (trop de questions de la part d’auditeurs passionnés) et il faut céder la place à l’autre demi-groupe.
Côté pratique, une pauvre victime a vu sa Fazer réquisitionnée pour servir d’exemple d’entretien et contrôle (moyen) de sa moto au quotidien.
Cette partie se déroule en plein air, frais, venteux et humide. Pascal, impassible, remet un petit fascicule aux participants avant de parcourir tous les points sur la moto témoin.
La présentation se déroule sous forme de questions-réponses entre Pascal et l’auditoire qui est ainsi amené à réfléchir sur les points de contrôle à vérifier au niveau des voyants, des commandes d’accélérateur et d’embrayage, des freins, etc. Chacun glane de-ci de-là quelques trucs et astuces pour entretenir sa moto.
Enfin, la séance se termine et tout le monde se réfugie à l’intérieur pour assister à la fin du cours théorique d’Arnauld.
Après cette journée hivernale bien remplie, chacun reprend son véhicule, moto ou voiture, pour rejoindre son petit chez soi. Mais tout le groupe n’attend plus que le prochain CPM « Maniabilité et freinage » du mois de mars.
Nous remercions Vincent pour l’exhaustivité de son CR et nous donnons rendez-vous pour la première journée en extérieur de l’année, le 6 mars prochain. Surveillez vos boîtes mail et les forums de la Casim 78 pour connaître les modalités d’organisation de cette prochaine session !