Ci-dessous le compte rendu du CPM Initiation Tout Chemin du 18 mai 2025 tel que l’a vécu François:
Météo du 18 mai 2025 :
Ça caille un chouilla, 10°C mais pas d’flotte prévue, c’est déjà un + !!
Nous sommes une petite quinzaine, honneur au sexe féminin avec deux dames et le reste en preux chevaliers dont nos 4 encadrants Casim, dont et par ordre alphabétique, Arnaud et sa Yam Ténéré 700, Baptiste sur sa KTM 1290 Super Adventure, Mikette et sa BMW GS750 et enfin Olivier et sa KTM 890 Adventure.
Nos destriers trails ou assimilés divers et variés BMW, KTM, Honda, Triumph et même une Cagiva à moteur Ducat (et non une Vogica répondit l’écho… – vanne usée que seuls les plus de 50 ans, afficionados des cuisines made in 88 peuvent connaitre), moto qui ne sera pas la plus adaptée à notre future périple ; mais vous en saurez plus un peu plus tard…

A 9h45, place au briefing avec notamment quelques précisions concernant notre futur comportement en moto dans les chemins zé les bois sur lesquels nous roulerons, ornières profondes et piégeuses, dans lesquelles certains galéreront, pour ne pas dire plus…(Oh hisse…)
Donc, comportement qui doit être quasi irréprochable ,vu que nous ne serons probablement pas les seuls – piétons, vélocipédistes patentés, retraités avec ou sans bâton de marche, canidés avec ou sans dents pointues toujours prêts à nous bouffer les mollets que nous aurons préventivement protégés par des bottes ad hoc avec ou sans boucles – à emprunter les sentiers si on ne veut pas subir les foudres, voir l’ire des peuples autochtones vivant dans un rayon de 30km autour du futur point de départ de la rando de l’après-midi…
Après le démontage des caoutchoucs de cale-pieds pour ceux qui en ont, place dans un premier temps aux aspects statiques* sur la moto puis aux exercices en dynamique**, divers et variés sur le parking.
*Quel BON positionnement à avoir en TT, démonstration en situation par Olivier, position des pieds sur les cale pieds, bonne attitude du offroadiste, plutôt sur l’avant pour les montées et plutôt sur l’arrière en descente mais pas trop non plus – on ne fait pas un Grand Prix de motocross ni le Paris Dakar – le torse et les bras souples, félins et manœuvriers, debout sur ses cales pieds façon crocs, le regard loin devant tel Guillaume Le Conquérant lors de la phase finale de la bataille d’Hastings…
Enfin bref que de bonnes postures qu’il faudra mettre ou tout du moins tâcher de mettre en pratique un peu plus tard.
**Puis 45 minutes à quelque chose près, de mise en pratique sur le parking des conseils prodigués précédemment, debout, roulage cool, freinage debout puis arrêt puis assis, redémarrage et debout aussi sec, histoire de bien « appréhender » le changement de position et de bien se sentir debout sur sa monture, tourner, déhancher mais pas façon Marquès en moto GP, on tournicote sans se vautrer dans le sens horaire pour certains et anti horaire pour d’autres autour que cônes savamment disposés, l’importance en TT du freinage au frein arrière ; toutes ces joyeuses arabesques sur gravillon, surveillées par NA&BM (nos aimables et bienveillants moniteurs) nous prodiguant leurs précieux remarques et conseils qu’il nous faudra mettre en œuvre un peu plus tard dans les chemins.
Nous voilà donc telles 11 abeilles dans une ruche à nous à nous affairer au b.aba de la prise en main, devant 2 spectateurs, membres éminent D’YVES AIPUB PARAMOTEUR
NB : on ne devait pas les gêner outre mesure car avec le ciel gris et la température frisquette, leurs éventuels clients pour s’envoyer en l’air étaient encore aux abonnés absents…
Vers 11h, ou 11h15, peut-être bien 11h30, je ne sais plus, nous avons dû écourter, séance tenante nos séances d’entrainement, la patronne du restaurant, propriétaire du parking ou nous étions, ayant décidé que maintenant ça suffisait et qu’on allait lui pourrir son parking avec nos trèfles, nos huit(s), nos freinages de trappeur, tous ces échappements non conformes à la législation, kon allait lui faire plein de trous et que c pas nous qui allions lui refaire la planéité, enfin bref, fallait kon foute le camp fissa voir illico presto…(c’est mon interprétation perso hein ;o) )
Départ donc vers la première session de roulage, un peu d’route mais pas trop puis sous la direction de Arnaud et sa Ténéré 700, on a emprunté quelques chemins agricoles sympatoches, pendant 1 ou 2 km, bien évidemment chacun à son rythme, avant de s’arrêter pour le premier passage un peu technique : une montée.
Conseil : démarrer, debout tout d’suite puis avoir aussitôt de la motricité en mettant suffisamment de GAZZZZZ mais pas trop non plus, pas au ralenti c’est-à-dire…Tout le monde a réussi le test avec plus ou moins de facilités avec cependant une précision qui a son importance.
En effet, la montée sus nommée juste au-dessus avait été préalablement reconnue début mai par nos moniteurs et ne devait pas présenter de réelles difficultés, un chemin légèrement caillouteux mais pas trop, pas d’ornières, une longueur d’environ 250m à vue de nez, un virage léger à gauche…
MAIS ARGHHHHH ! Depuis la reco, de plus gros cailloux s’étaient invités sur une petite dizaine de mètre et pour certains(es), juste après le virage et cette vision caillouteuse fût plus problématique.
En fin de compte, tout le monde s’en sortant sans encombre avec plus ou moins de dextérité (je relate ce que l’on m’a dit) vu que je suis passé en premier en suivant Arnaud et que je n’ai pas pu voir ce qui se passait un peu plus bas dans le chemin…
En attendant un peu plus haut que tout le monde soit là, pause pipi :
Ben oui tout l’monde est de dos… ;o). ;o)

On reprend nos montures, un p’tit peu de tout chemin gentillet puis, puis, à l’intersection de la route…Tout l’monde s’arrête…
La Cagiva a crevé de l’arrière train…Faut dire que ses pneus n’étaient peut-être pas forcément adaptés aux chemins avec cailloux, p’têt un peu usés aussi…Bon après usage de la bombe anti crevaison, nous sommes repartis vers notre lieu de déjeuner, à quelques petits kilomètres de là, Châteauneuf sur Epte, vieux château médiéval de 1097…
Si vous voulez vous culturer comme les participants du rallye touristique qui venaient presque taper l’incruste au milieu de notre déjeuner (sandwichs, salades) au pied du donjon, plus d’info avec wiki-sait-tout : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teauneuf-sur-Epte
Il fait gris sur ma photo prise à 12h42 (heure locale) mais le soleil s’est petit à petit incrusté pour notre plus grand plaisir 🙂

Après déjeuner :
C’est enfin le moment tant attendu, le départ pour la randonnée principale de la journée mais hélas, sans 2 des participants…
Mais comment ça ?
Ben oui, n’ayant pu, ni combler la crevaison de la chambre à air, ni la déchirure du pneu, la Cagiva s’est exprimé : « l’Offroad, c’est pas pour ma pomme ».
Et c’est avec regret mais tout plein de compassion (j’ai entendu des « Je vous salue Marie » et des « Notre Père » – à moins que ce ne soit le vent à travers les ouvertures du donjon) pour Olivier qui va un peu/beaucoup galérer sur sa Cagiva crevée de l’arrière train, enfin bref avec regret que nous laissons Nolwenn et Olivier rentrer chez eux.
Force et honneur !!!
Nous nous séparons en 2 groupes, le premier avec Olivier en tête et Baptiste en fermeur et le second, en départ différé, avec Arnaud en ouvreur et Mikette (c’est bizarre comme surnom…) comme fermeur.
Et c’est parti pour le roulage dans les chemins, en lisière de champs, dans les bois, en essayant de suivre les bonnes traces, et de ne pas être trop près de celui qui précède surtout dans les chemins en limite de champs agricoles pour éviter la poussière. En général, ça se passe bien ou plutôt pas mal (ça dépend de la dextérité de chacun) sauf lors de la séance « émotions » lors d’une petite descente dans un chemin joliment herbeux et verts mais foutrement piégeux : en effet, reconnaitre une belle ornière sous d’épaisses touffes d’herbes n’est pas chose aisée et c’est Arnaud et sa Ténéré qui en a fait les frais…
Une première fois avec un relevage pas trop compliqué puis pour Arnaud, une deuxième fois un peu plus loin mais là il était coincé sous sa moto… Plus de peur que de mal mais force est de constater que l’on était tous un peu « désemparé » et c’est Mikette qui de tout là-haut, là-haut est venu aider au relevage, Pascal en BMW et moi le rejoignant en ayant volontairement posé nos motos sur le côté sans béquille dans l’ornière, un peu en vrac donc… Ben oui elles tenaient pas toutes seules nos lourdes brêles…
Foutue ornière…
Du coup, on a fini de sortir de ce chemin assis sur nos motos, les pieds bien de chaque côté en essayant de ne pas réitérer les naufrages précédents…
Cette histoire d’ornière «profonde» nous ayant bien fait transpirer surtout Mikette qui est remonté à pied jusqu’à sa moto restée tout en haut du sentier, bref la petite pause à l’ombre qui s’en suivait à Fourges quelques kilomètres après, était bienvenue. Lors de cette pause à mi-parcours, Pascal un peu crevé par cette partie épique, a quitté le groupe.
La suite de la balade s’est plutôt bien déroulée, plus du tout de passages «traquenards» ;o) mais uniquement sentiers en sous-bois avec quelques obstacles « classiques » branches au sol, ornières encore un peu boueuses – familles en balade avec chiens ;o) , chemins agricoles assez roulants, rien de bien difficile mais la vigilance était de mise ceci étant…
Nous sommes arrivés au château ou nous attendait, un peu moqueur, le premier groupe… « Dites donc les gars, ça fait bien 2 plombes kon est arrivé -ahahaha »
Débriefing, tout le monde était ravi de cette sortie, et par un fait inconnu de moi-même c’est moi qui me tape le CR, allez savoir pourquoi ? ;o)
P.S : cerise sur le gâteau, en plus du CR, double peine, cette sortie a eu raison de mes joints spy sur ma 1190… Misèreuuuu, misèreeee comme disait notre regretté Coluche.
Mais à refaire c’est certain !! :o) . Et BIG merci à nos encadrants !!
P.S 1 : Je précise que dans mon plus jeune âge, j’ai fait un peu de TT avec dans l’ordre une 125 Honda XL, puis une Hercules 250 à moteur Sachs, enfin une 250 KTM de cross.
Depuis les différents trails que j’ai eu 600XLR et 650 Suz DR, je ne m’en suis servi que sur route et à 5% dans des chemins…
P.S 2 : on m’a donné le CR à faire mais je me demande encore pourquoi parce que j’ai pas fait trop d’bêtises lors de cette virée.
Merci François d’avoir conté cette journée avec moultes détails croustillants, merci aux participants pour leur bonne humeur tout au long de cette journée malgré les quelques surprises qui sont venues épicer son déroulé et merci aux encadrants d’avoir su montrer où étaient les pièges dans les ornières en chutant gracieusement !
P.S 3 : Mon cher François, si tu ne sais toujours pas pourquoi tu as hérité du CR, sache que nous avions deviné que tu avais un grand talent de conteur et que ce CR était fait pour toi 🙂