Compte Rendu: Demi journée moniteurs organisée par Yohann

080330080330Le dimanche 29 mars les moniteurs et aides moniteurs de la Casim 78 se sont réunis sur le nouveau plateau de Gennevilliers, à l’invitation de Yohann, qui nous proposait un entrainement sur la base d’exercices de maniabilité lente et rapide, tels que ceux pratiqués par les policiers motocyclistes lors de leur formation.

A 9h00 nous retrouvons devant la grille du plateau, sous un temps plutôt humide, qui va aller vers franchement mouillé !

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Sont présents : Yohann, Pascal, Alain, Patrick, Pédro, Rémi, François, Arnauld, Baptiste et Fabrice

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Alain et Patrick on ramené 50 plots et les piquets, Yohann ayant lui aussi amené ses propres plots. Après un café réconfortant proposé par Arnauld, nous mettons en place sous la direction de Yohann le parcours de maniabilité lente :

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Un premier cercle de 6m avant le portail d’entrée, un second cercle de 6m, après le portail, suivi d’un 8 dans un rectangle contraint à 6m en largeur et 8m en longueur et ensuite une étoile à 7 branches, sur chaque branche 5 plots espacés 1m50, le centre de l’étoile formant à nouveau un cercle de 6m.

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Yohann enfourche ensuite la XJ6 de la Casim pour tester le parcours, toujours sous une pluie soutenue : 2 tours dans le premier cercle, arrêt en équilibre au niveau du portail, posé de la main droite puis sans le poser le pied par terre, redémarrage 2 tours dans le second cercle, enchainement sur le 8, entrée dans l’étoile 1 ou 2 tours dans le rond central, puis parcours des branches de l’étoile en passant entre les portes matérialisées, par des plots couchés antagonistes, un fois en bas de la branche puis en haut de la branche suivante, puis de nouveau en bas de la branche etc.…etc…

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Après quelques réglages de ci, de là, c’est à notre tour de nous y coller, avec des réussites diverses, preuve en est, qu’un peu de pratique de temps en temps nous permettrait d’entretenir notre technique, voire de l’améliorer, parce qu’entre celle de Yohann et la notre il y a une sacrée marche à franchir. Certains, essaient  de changer de moto pour voir si « ça passe mieux », sauf qu’avant il faut prendre en main la dite moto, (régime moteur, point de patinage différent, position sur la moto), Yohann nous observe et donne des conseils techniques très pertinents sur la meilleurs façon d’aborder les difficultés.

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Après 1h45 d’évolutions la fatigue commence à se faire sentir, Yohann propose une courte pause, suivie de la mise en place du parcours de mania rapide.

La mania rapide : un première rangée de 5 plots perpendiculaires à la piste, un porte d’entrée d’1m20, une base piquet qui symbolise le point de rotation  puis  suivent  3 portes d’1m20 alignées, quelques mètres  plus loin, même configuration parallèle à la première mais sens de rotation inversé ensuite entrée dans un huit assez large mais devant être parcouru dynamiquement, sortie du 8 enchainement de 2 portes à 90 degrés serrées puis enchainement sur un slalom rapide demi tour à gauche accélération retour au point de départ du slalom demi tour à droite accélération, de nouveau demi tour à gauche accélération sur 40m et freinage dans une porte rectangulaire en inscrivant la moto dans le rectangle sans déborder ni devant, ni derrière.

Yohann se lance dans la démonstration du parcours, entrée par la porte, inclinaison max de la moto et rythme élevé d’entrée de jeu, bien que la piste soit détrempée, 3 tours en passants successivement par la porte la plus éloignée, porte de départ, suivi de la porte suivante en se rapprochant du point de rotation, porte de départ, encore un tour en finissant par la porte juste avant le point de rotation, ce qui fait 3 cercles successifs, dont le rayon se réduit à chaque tour, ensuite même exercice avec les portes suivantes mais rotation en sens inverse, puis entrée dans le 8 rapide, les 2 virages serrés, le slalom avalé a vive allure gros freinage au bout demi tour rapide accélération dynamique demi tour accélération freinage musclé,  accélération et freinage final….oufff. Après chronométrage Yohann fixe la référence à  1 ‘ 22’’.

Et c’est a nous de jouer, là encore nous sommes loin des performances de Yohann qui nous trouve bien lents.

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Et nous limons consciencieusement le bitume avec des prestations diverses et variées mais qui une nouvelle fois, nous démontrent les progrès qui nous reste  à faire pour élever notre niveau, du moins certains d’entre nous, d’autres produisant des prestations fort honorables quoiqu’il en soit.

Pour finir la matinée en beauté, Yohann laisse Fabrice partir dans le parcours avec sa 600 XR puis un poignée de secondes plus tard se lance à sa poursuite, la cause est vite entendue et le fuyard est rejoint avant la mi-parcours et subit l’impitoyable pression de Yohann accroché à ses basques, même à coup de freinages suicide en vrac, pas moyen de décrocher « les Force de l’Ordre » en poursuite, à bon entendeur salut, pour ceux qui imagineraient échapper un jour à une patrouille……yek…yek …yek (cris de la mouette rieuse…arf !)


La matinée touche à sa fin et nous commençons tous à être bien fatigués, et la pluie qui tombe sans discontinuer  nous  soule, nous décidons d’arrêter la séance et de rentrer nous mettre au sec pour le reste de la journée.

Un grand merci à Yohann, pour cette initiative très sympa et qui remet les pendules à l’heure, pour notre niveau technique très perfectible, on apprend toujours de ce genre de séance, que nous referons avec plaisir.

En dehors de la Casim : Compte-rendu de la formation PSC1 du 15 mars 2015

Aujourd’hui, au programme en dehors des activités habituelles de la Casim avait lieu une session de formation aux premiers secours dont Baptiste, moniteur, nous raconte le déroulé de la journée.

Ce fut par une matinée bien frisquette qu’une dizaine de casimirs, dont votre serviteur, se sont rendus à une nouvelle formation de Prévention et secours civique de niveau 1 (PSC1) assurée par une formatrice de l’Union Départementale des Sapeurs Pompiers du Val d’Oise (UDSP95).

Pour rappel, après s’être assuré que l’ensemble des encadrants de la CASIM 78 soit formé aux gestes de premiers secours, le Conseil d’Administration a décidé depuis l’année dernière de proposer cette formation initiatique et diplômante d’une journée, prodiguée par des personnes Diplômés d’Etat.

Le matin fut essentiellement consacré aux modules théoriques. Les adhérents présents avaient pour certains déjà suivi les formats précédents (BNS, AFPS, PSC1 d’il y a quelques années). Tous ont pu constater les évolution du contenu au fil des années, voulu plus simple pour une meilleure assimilation par tout citoyen suivant la formation.

L’après-midi fut l’occasion pour les apprentis sauveteurs de mettre en pratique les gestes transmis par la formatrice. Bien qu’il s’agisse d’exercices, les mises en situation voulues réalistes ont mis en évidence le stress produit, induisant des actions parfois hésitantes ou un peu décousues. C’est bien normal, et ce n’est qu’à force de répétition qu’il est possible de se forger un « savoir-faire » en gestes de premiers secours.

Tout au long de la journée, les thèmes suivants ont été abordés : malaise, perte de connaissance, arrêt cardio-respiratoire, plaie, hémorragie, brûlure, ainsi que les spécificités de l’enfant et du nourrisson.

CASIM - PSC1 du 15/03/2015 CASIM - PSC1 du 15/03/2015

 

 

Votre serviteur ne peut qu’inciter toute personne à suivre cette formation d’une journée, ainsi qu’à la renouveler, par exemple tous les deux ans. Ceci est le seul moyen efficace afin d’acquérir les automatismes nécessaires, pour au final favoriser le sang froid et réaliser des gestes utiles. Toujours dans l’optique d’avoir à intervenir en situation réelle demain, dans un mois, un an, 20 ans …
CASIM - PSC1 du 15/03/2015

Prochaine activité de la Casim : balade dans la Beause le 22 mars prochain.

Compte Rendu du CPM du 1er Mars 2015 – Maniabilité et Freinage

Le dimanche 1er mars a sonné l’heure de la reprise des activités de la Casim hors d’une salle chauffée et le retour aux choses sérieuses, en extérieur pour une première session de maniabilité et de freinage. Les cieux encore une fois nous furent favorables tout au long de la journée. A la rédaction du CR de la journée, Corentin nous livre sa vision et son ressenti des activités réalisées.

Une fois de plus et malgré des prévisions météo toujours trop pessimistes, c’est presque sous le soleil que débute ce nouveau CPM. Il restait quand même sur les routes quelques traces humides révélant une intense activité climatique nocturne, ce qui n’a pas empêcher la présence d’une grosse quarantaine de CASIMIRs.

Après un café plus que réconfortant, surtout le spécial de Simon, place à la présentation des ateliers. Pedro nous présente également la guest star de la journée Philippe Legendre, gendarme formateur retraité au Centre National de Formation à la Sécurité Routière de Fontainebleau, qu’il a rencontré au cours du dernier Dark Dog Moto Tour. Il nous a fait l’honneur d’accompagner nos chers moniteurs dans le but d’améliorer la pédagogie à la CASIM.

Reste plus qu’à réaliser les groupes. Il semblerait que dans la confusion générale, certains soient restés, plus ou moins volontairement, sur la piste de l’aérodrome, pour la mania au lieu de rejoindre le groupe de freinage sur la piste de Boissy. La peur du freinage sur le mouillé peut-être… Il faut dire que les pistes étaient encore humides en arrivant.

Ensuite place aux hostilités.

Donc deux activités pour ce CPM et chacune sur un site différent.

  1. Maniabilité – Piste de l’aérodrome (également point de ralliement de la journée)

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Le temps que nos amis moniteurs discutent le bout de gras installent les différents ateliers, on nous propose de reprendre les bases du point de patinage (c’est le mot d’ordre pour cette activité).

Petit rappel pour les absents:

  • Ressentir à l’oreille et rechercher le régime moteur adéquat (2000-2500 trs/min),
  • Rechercher le point de patinage – étape 1 – Sans accélération relâcher tout doucement l’embrayage de manière à sentir la moto qui va légèrement avancer,
  • Rechercher le point de patinage – étape 2 – Accélérateur 2000/2500 trs/min, main sur le frein (celui au guidon 😉 ), 1ère enclenchée, on relâche tout doucement l’embrayage de manière à faire monter l’arrière de la moto.

Une fois cette mission réalisée avec brio, nous sommes de nouveau divisés en 4 groupes de manière à nous répartir sur les 4 ateliers suivants :

  • Atelier 1 – Le slalom avec demi-tour – slalom assez technique (pas assez pour certains) avec un aller/retour entremêlé d’un joli demi tour. Perso ça ne passe pas toujours.
  • Atelier 2 – Ou commet relier un point A à un point B en passant sur une planche légèrement désaxée. Le plus dur, arriver aligné devant la planche. J’oubliai ce petit demi-tour souvent mesquin.
  • Atelier 3 – Le grand HUIT ou l’hélice – alors là on regarde, on tourne, on regarde, on tourne, on regarde…
  • Atelier 4 – Les trois plots – Enfin un atelier qui semble simple sauf qu’on l’aime le plot du milieu, on l’aime d’ailleurs à l’aller et au retour aussi, et parfois même debout, assis voir ou couché!

Une conclusion possible de cette matinée mania : le regard qui anticipe, le poids du corps sur les cale-pieds, les cuisses serrées et le haut du corps détendu, après ça passe presque tout seul. Ah oui! Le tout en gérant le point de patinage donc l’embrayage, le frein arrière et l’accélération (sinon c’est trop facile !). Mon ressenti : j’ai encore à apprendre ! Je vais investir dans un décamètre et des plots…

Une pensée pour Carole, Stéphane et les autres dont les fidèles destriers n’ont pas supporté ces épreuves !

Après quelques frayeurs et de nombreux cônes renversés, place de nouveau au réconfort. Pour ma part ce sera un « délicieux » repas au très controversé mais néanmoins traditionnel FLUNCH. Pour un prochain CPM, un casimir m’a glissé dans l’oreille une idée : faire venir un food truck directement sur zone (idée à exploiter – pour l’instant je tape le CR, je n’ai donc pas le temps, mais si quelqu’un à des contacts…).

Début d’après-midi, retour sur la piste de l’aérodrome avant un départ pour la piste du Boissy pour l’activité freinage.

  1. Freinage – piste de Boissy

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Préalable au freinage: moto droite sinon c’est la chute! (c’est également valable à l’arrêt…).

Une fois n’est pas coutume, c’est en seul groupe que nous testons les nouvelles lubies des moniteurs:

  • Freinage d’urgence : Pas grand chose à dire, on accélère jusqu’aux plots et ensuite on lâche l’accélérateur, pied sur le frein arrière, on tend les bras, on chope la poignée de frein et surtout on regarde loin.
  • Freinage d’urgence « surprise » : idem sauf que les plots sont tour à tour remplacés par un jet d’objet (gants, plots…), des cris… Je rappellerai juste que le jet d’aide-moniteur est formellement interdit, c’est une espèce en voie de disparition.
  • L’évitement : il s’agit d’une chicane représentée par plots avec deux zones de freinage, une avant et surtout une après. Pas de freinage dans la chicane (cf préalable…). L’idée étant d’arriver avec quand même une certaine vitesse dans la chicane sinon ça ressemble vite à une épreuve de mania mais en mode easy…
  • Freinage dans le carré : CASIMment identique à l’étape 1 sauf qu’il faut gérer son freinage pour que la moto s’arrête entre 4 plots.

Une conclusion possible : encore le regard et surtout ne pas avoir peur de bien écraser la poignée de frein. Ne pas réfléchir, il faut que ça devienne un automatisme, question de survie.

Ce fut encore une bonne grosse journée, pleine d’émotions et un grand merci aux organisateurs. J’en profite pour renouveler mes excuses auprès d’Axelle, mon Tiger ayant tenté, tout à fait involontairement, de faire chuter sa MT09, ce qui m’a valu le CR du jour. Heureusement plus de peur que de mal.

Merci à l’ensemble des adhérents présents pour leur participation active, on souhaite de promptes réparations pour celles et ceux dont la mécanique s’est montrée rétive. Le prochain rendez-vous de la Casim 78 est la balade du 22 mars au départ d’Arpajon. Merci également à Clément pour les photos prises durant la journée

Compte rendu des CPM Mécanique et Expérience et Réglementation du 1er février

Pour ce second CPM de l’année, ce fut à Simon qu’échût la tâche de rédiger le compte-rendu des CPM de la journée du 1er février 2015. Sans plus attendre, découvrez ce qui s’est passé au cours de cette journée bien remplie regroupant deux ateliers, un dédié à la mécanique et un second sur l’expérience, le comportement et la réglementation.

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Comment s’y retrouver dans les différentes gammes de pneus ?

Comme annoncé un CPM Mécanique d’exception pour ce dimanche 01 février, je commencerai par un grand merci aux organisateurs, à Horizon Moto pour leur accueil dans leurs locaux ainsi qu’à la soixantaine de casimirs pour leur participation aux différents ateliers de la journée.

Certains par une température de 3° sont venus avec leurs chevaux de fer. Il faut vraiment en avoir envie, mais quand on aime on ne compte pas !

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« Pompe à vélo ou fourche bien dure ? »

Nous sommes invités le matin par un café de bienvenue, au cours duquel Hervé nous présentera Amaury et Denis, qui seront les animateurs du CPM Mécanique. Amaury détient un palmarès qui rend compte de son expérience : arrivé 5e aux 24 heures du Mans, 4e aux 24 heures de Spa, victoire au circuit Carole en 1000cc, victoire au GP de Macao en 600cc et également participant au Tourist Trophy. Il s’est chargé de nous faire un exposé sur les caractéristiques techniques des huiles, des pneumatiques et des suspensions, expliquant et réalisant des démonstrations au moyen des motos appartenant aux casimirs.

Son compère Denis nous a fait un exposé pratique dans l’atelier au moyen d’une moto sur l’aire d’entretien. Il a abordé le contrôle du niveau d’huile, du circuit de frein, notamment l’usure des plaquettes, des disques, du niveau du liquide et de sa périodicité de remplacement. Il faut savoir que le liquide DOT (du sigle Department Of Transportation américain) et toutes ses variantes (3, 4, 5, 5.1) a une particularité, celle d’être sensible à l’humidité qui s’installe au fil du temps. L’une des caractéristiques importantes de ce liquide est son point d’ébullition, la chaleur produite par la dissipation de l’énergie cinétique lors du freinage peut atteindre jusqu’à 220°C au niveau des disques, des garnitures de frein et du liquide

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« Au mieux un gros nettoyage, au pire quelques consommables à changer »

Nous passons ensuite au contrôle de l’éclairage et des accessoires. L’optique doit être en bon état et rester propre en toutes circonstances, tout comme les indicateurs de direction, l’éclairage de plaque, les feux de position et de stop. Il convient de vérifier le bon déclenchement de ce dernier en actionnant le levier de frein ainsi que la pédale de frein. Nous abordons ensuite un point que les motards affectionnent, le graissage et le réglage de la tension de chaîne. Celle-ci ne doit pas être nettoyée au moyen lavage haute pression, son nettoyage peut être réalisé au moyen d’un spray de graisse puis essuyée au chiffon avant d’être à nouveau graissée. Denis a également effectué une démonstration pour régler la tension de chaîne.

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« Et là, ce disque est plutôt fatigué »

Est venue ensuite le contrôle des pneumatiques, leur état (ni déchirure ni hernie) et leur pression. Question de Pascal aux adhérents : « A quelle fréquence contrôlez-vous la pression de vos pneumatiques ? » Les réponses furent surprenantes : « une fois par mois« , « Jamais, depuis 7 mois, la moto est neuve« , « Je ne sais pas la faire« . Pascal rappelle que celle-ci doit se faire au moins une fois tous les 15 jours, ce à quoi Denis précise qu’avec la force centrifuge, le pneu perd également un peu d’air et que la présence du bouchon de valve et le bon état de sont joint sont importants. Au final, Pascal rappelle que toutes les motos disposent d’un manuel, lequel précise la périodicité de l’entretien, la pression conseillée des pneus … et nous invite fortement à le (re)lire !

Pour conclure cette matinée, l’enseignement principal est le suivant : Bien entretenir son deux-roues contribue à garantir votre sécurité.

Pour que dure le plaisir, l’heureux possesseur d’une moto lui doit quelques attentions. Un bref entretien lui permet d’éviter les galères telles que les pannes ou les gamelles.

Aprèes une matinée bien remplie, nous déjeunons au restaurant chinois le plus proche, le temps de se reposer les méninges et se retrouver. Départ vers 13:30 pour de nouvelles aventures ; serviable, je prends la tête pour emmener les casimirs à la salle LCR pour le CPM, ce qui me vaudra de prendre le CR pour avoir fait deux tours de piste, cétait pour la digestion ! Merci au GPS ainsi qu’à mon ami le secrétaire, satisfaction tout de même, tout le monde est arrivé à bon port… « motard, je positive ».

L’après midi est consacrée au CPM expérience et comportement, tous en salle, le rétroprojecteur nous attend !

La présentation est faite par Eric, lequel aborde en premier le code de la route et la signalisation verticale. Un jeu de questions-réponses s’instaure avec l’ensemble des adhérents, il n’y a jamais de questions idiotes (« Combien ça coûte un panneau ? »), et s’il advenait que les moniteurs sèchent, la réponse se trouve sur Internet !

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« Un panneau pour dire qu’on peut faire un tout droit dedans »

Pascal aborde ensuite l’alcool et ses effets et utilise un simulateur d’alcoolémie pour calculer la journée fortement alcoolisée d’une adhérente. Avec un taux d’alcoolémie de 2,86g, elle devra attendre le lendemain soir pour reprendre la moto et se retrouver sous le maximum légal autorisé. En moyenne l’alcoolémie baisse de 0,10g à 0,15g d’alcool par litre de sang par heure, faites le calcul !

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La soirée va être bien arrosée…

Pascal nous parle de l’expérimentation de la circulation inter-files qui devrait commencer cet automne. Sujet d’actualité pour les motards, certains se réjouissent et Pascal précise que cette pratique sera légalisée, des comptages ainsi que le comportement des deux roues seront analysés sur les axes servant à l’expérimentation. C’est l’occasion de faire un rappel sur la manière de circuler propre aux grandes agglomérations.

Yohann nous parle quand à lui de la réglementation et des sanctions encourues en cas d’infractions : non respect du code de la route, alcoolémie, usages de stupéfiants et des conséquences qui peuvent en résulter. Il nous fait part de son vécu par un fait divers, une personne traverse la chaussé hors passage piéton caché par un poids lourd, un motard renverse la personne, celui-ci ayant un taux d’alcoolémie supérieur à 0,25 mg, il sera rendu responsable de l’accident corporel.

Nous arrivons en fin d’après – midi, Damien et Arnault, les casimirs chasseurs d’images nous ont préparé une dizaine de vidéos en circulation pour nous illustrer les dangers potentiels de la route.

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Pour conclure et à retenir : Bien Rouler : Observation, Anticipation, Prudence.

En complément je vous conseille de jeter un œil au livre « Le Manuel de conduite à l’usage du Motocycliste Débutant » (Bar2, Fane, Denis Couvent inspiré des bandes dessinées du Joe Bar Team)

La Casim adresse une nouvelle fois ses remerciements à l’équipe d’Horizon Moto pour leur accueil, l’ensemble des adhérents présents pour leur participation active tout au long de ce dernier CPM hivernal et à Simon pour son CR.

Le prochain rendez-vous se fera à nouveau en extérieur pour une remise en jambes de maniabilité et de freinage le 1er mars 2015

Photos de Charly, Patrick, Damien

Compte Rendu: CPM initiation aux premiers secours avec les Red Knights du 11/01/2015

Vous trouverez ci dessous le CR de la journée d’initiation aux premiers secours organisée par la CASIM 78 et animée par les Red Knights France.

Voila ce qu’en a pensé Saïd, désigné volontaire:

Comme l’année précédente, nous avons démarré l’année par un CPM d’initiations aux premiers secours et comme l’année précédente, il a été animé bénévolement par les Red Knights.

Ce fût un CPM très attendu, car c’était le premier de l’année et que nous n’étions pas vus depuis plusieurs semaines, mais surtout parce que plusieurs d’entre nous, voir la majorité, n’ont jamais suivi un cours de secourisme et nous ne voulions pas le rater.

A titre personnel, la journée a démarré par une panne de réveil qui m’a couté la rédaction de ce CPM. Je pense que c’est la dernière fois où je règlerai un seul réveil pour une journée CASIM.

A mon arrivée, les cours avaient déjà commencé, et j’ai rejoint directement un atelier. J’ai, du coup, raté le briefing matinal et la présentation de nos « professeurs » d’un jour. Professeurs parce que ce CPM a eu lieux, pour la toute première fois, dans un collège à Enghien-les-Bains.

Déroulement de la journée :

Nous étions 50 Casimirs répartis sur les 5 ateliers suivants :

Atelier 1 : « Protéger – Alerter – Assister »

Atelier 2 : « PLS : Position Latérale de Sécurité »

Atelier 3 : « Retrait du Casque »

Atelier 4 : « Stopper les hémorragies »

Atelier 5 : « Massage cardiaque et Utilisation d’un défibrillateur »

Chaque atelier a duré une heure environ.

A noter que, juste avant la pause déjeuner, nous avons rendu hommage aux victimes des attentats de Paris en exécutant une minute de silence. C’est le moins qu’on puisse faire car nous n’avons pas pu nous rendre à la manifestation qui a eu lieu le jour même.

A la fin des ateliers, nous avons effectué un débriefing et applaudi chaleureusement les membres des Red Knights.

Présentation des Red Knights :

« Red Knights » (chevaliers rouges en français) est un moto-club constitué de sapeurs-pompiers en activité, en retraite, d’anciens sapeurs-pompiers, de membres du SMUR ou d’équipes EMT en service dans un SDIS.

Il vise à contribuer à l’amélioration de l’image de marque du motard, notamment en adoptant, lors de ses déplacements, une conduite et une attitude irréprochables tout en préconisant la sécurité et la courtoisie.

 

Présentation des Ateliers :

Atelier 1 : « Protéger – Alerter – Assister »

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Lorsqu’on est usagers de la route, on peut être témoins d’un accident venant de se produire. Si nous sommes les premiers arrivés sur les lieux, nous faire dans l’ordre, les tâches suivantes :

  1. Protéger : Avant toute chose il faut penser à se garer convenablement afin de ne pas exposer notre véhicule à un danger ou gêner la circulation.

Pour éviter les sur-accidents, la première chose à faire est la protection des lieux de l’accident. L’idée est de ralentir, dévier, voir stopper la circulation afin de protéger les victimes, mais aussi tous les autres usagers de la route.

Il ne faut surtout pas oublier de nous protéger nous-mêmes, en portant un gilet à haute visibilité (GHV), que nous devons primordialement en disposer, de ne pas prendre des risques inutiles en traversant les voies par exemple.

On peut se servir de lampes torches ou d’un téléphone portable pour faire des signes aux autres usagers, poser des triangles de sécurité à bonne distance, demander de se faire aider, etc… Il n’y a pas de règles. Tous les moyens sont bons.

 

  1. Alerter : Une fois qu’on s’est assuré d’avoir bien protégé les lieux, il faut alerter les secours.

Avant d’appeler, il faut avoir analysé rapidement l’accident, afin que notre signal d’alerte soit efficace. On peut par exemple retenir le nombre des victimes, leur âge approximatif, le type des blessures, s’il y a des personnes  type des véhicules impliqués, On peut appeler le 15, le 17, le 18 ou le 112 depuis un téléphone portable.

 

  1. Assister : On peut également parler de secourir. Mais là on doit avoir un très bon niveau. C’est pour cette raison qu’on dit plutôt « assister ». Ceci consiste à effectuer des gestes simples en attendant l’arrivée des secours. On peut par exemple parler aux victimes, les rassurer, les couvrir, les mettre en position latérale de sécurité, etc…

 

Atelier 2 : « PLS : Position Latérale de Sécurité »

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La position latérale de sécurité ou PLS est un geste de premiers secours à pratiquer systématiquement lorsque l’on est en présence d’une personne inconsciente, qui respire normalement et couchée sur le dos. L’idée c’est de placer la victime sur le côté, tête en arrière, bouche ouverte et dirigée vers le sol. Ceci a pour but d’éviter l’étouffement par les vomis par exemple.

Les étapes de la PLS sont les suivantes :

  • Commencer par poser quelques questions à la victime pour s’assurer qu’elle nous entende.
  • Vérifier si la victime ventile (respire). Rapprocher l’oreil de sa bouche afin d’entendre et de sentir la respiration, tout en observant l’abdomen.
  • Libérer les voies respiratoires : desserrer la ceinture, la cravate, le col, vérifier qu’il n’y a rien dans la bouche.
  • Mise en PLS :
    • Placer le bras de la victime le plus proche de nous, à angle droit de son corps. Pliez ensuite son coude tout en gardant la paume de sa main tournée vers le haut.
    • Se placer à genoux à côté de la victime. Saisir d’une main le bras opposé de la victime et placer le dos de sa main contre son oreille côté sauveteur.
    • Maintenir la main de la victime pressée contre son oreille, paume contre paume.
    • Avec l’autre main, attraper la jambe opposée, juste derrière le genou et la relever tout en gardant le pied au sol.
    • Se placer assez loin de la victime au niveau du thorax pour pouvoir la tourner sans avoir à reculer. Le mouvement de retournement doit être fait délicatement et en un seul temps.
    • Tirer sur la jambe pliée afin de faire rouler la victime vers nous jusqu’à ce que le genou touche le sol puis tirer l’épaule opposé afin de le rapprocher vers nous jusqu’à que la personne soit stabilisée pour éviter qu’elle retombe sur le dos.
    • Ouvrir la bouche, sans mobiliser la tête, afin de permettre l’écoulement des liquides vers l’extérieur.

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Après il faut rester à côté de la victime pour surveiller sa respiration et la rassurer ou l’assister si besoin.

Atelier 3 : « Retrait du Casque »

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Contrairement à ce que nous croyons savoir, il ne faut pratiquement jamais retirer le casque d’un motard. Car c’est très délicat et cela pourrait aggraver les choses. D’autant plus qu’il est tout à fait possible d’effectuer tous les premiers secours, comme la PLS ou le massage cardiaque en gardant le casque.

Si toutefois nous rencontrons une situation où nous sommes obligés de le faire, il faut respecter une certaine méthodologie qui est la suivante :

  • Tout d’abord, dans la mesure du possible il faut placer la victime délicatement sur le dos.
  • Ouvrir la visière et desserrer complètement la jugulaire.
  • S’agenouiller suffisamment loin et dans l’axe de la victime pour pouvoir retirer le casque sans avoir à reculer.
  • Mettre les mains, de part et d’autre, tenir fermement le casque et tirer vers sois en suivant l’axe de la colonne vertébrale. Il ne faut pas se précipiter.
  • Quand la mentonnière passe au-dessus du nez, on tient celle-ci avec une main, poser l’autre main en dessous de la nuque afin de maintenir la tête, une fois le casque retiré pour éviter qu’il tape le sol violemment.
  • Tirer le casque avec la mentonnière délicatement jusqu’à le retirer complètement et en s’assurant d’un bon maintien de la tête avec l’autre main. Il ne faut pas hésiter à se faire aider pour le maintien de la tête.

Il faut penser à vérifier au début si le casque dispose des tous nouveaux systèmes de retrait d’urgence (EQRS), qui comme son nom l’indique, facilite énormément le retrait du casque. Il s’agit de tirer sur des languettes rouges en dessous du casque permettant l’extraction des mousses au niveau des joues.

 

Atelier 4 : « Stopper les hémorragies »

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Dans cet atelier, nous avons vu les différents types d’hémorragies et comment les stopper en attendant l’arrivée des secours.

On trouve 2 types d’hémorragies : les externes et les internes.

Les hémorragies externes sont en général visibles, facilement détectables. Il peut s’agir d’une rupture d’une veine (le sang coule faiblement) ou d’une rupture d’une artère (le sang coule fortement).

Toute hémorragie doit être stoppée sans attendre. Il ne faut jamais donner à boire à la victime.

Pour le 1er cas cité, on peut y remédier en appliquant une pression avec un linge ou au mieux un pansement compressif.

Pour le 2ème cas cité, la pression locale ne permet pas d’arrêter l’hémorragie. Dans ce cas, il faut mettre en place un garrot entre la plaie et le cœur en se servant d’une cravate, une ceinture, etc… et il est important de noter l’heure exacte de la pose et la communiquer aux secours.

Dans les deux cas, la victime doit être mise au repos.

Quant aux hémorragies internes, elles sont difficilement décelées. On peut cependant suspecter une telle hémorragie lorsqu’on constate sur la victime une pâleur, des frissons et des sueurs froides, une perte de conscience, des vomissements, la présence de bleues et de gonflements, etc… Elle peut aussi se manifester par un saignement du nez ou des oreilles et de crachats de sang.

 

Lors de cet atelier, nous avons également abordé les trousses de secours.

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L’instructeur nous a sensibilisés sur la nécessité d’en avoir une, même à moto. Il nous a parlé de ce qu’elle doit contenir, comme la couverture de survie, un couteau suisse, un coupe-ceinture, des pansements, un garrot, des gants, etc…

 

Atelier 5 : « Massage cardiaque et Utilisation d’un défibrillateur »

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Le massage cardiaque intervient lorsqu’on est en présence d’une victime qui ne ventile pas. Le but c’est de faire circuler le sang à partir du cœur et vers tout le corps pour le transport de l’oxygène vers les organes et retarder les fonctions vitales jusqu’à l’arrivée des secours.

Avant de commencer, il faut placer la victime sur une surface dure et découvrir complètement son torse. Si c’est une femme, il faut ôter le soutien-gorge. La présence d’armatures en métal sur ce dernier peut avoir des conséquences, surtout lors de l’usage d’un défibrillateur.

A noter que le bouche-à-bouche n’est plus considéré comme étant obligatoire. On peut s’en passer.

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Il faut se placer à genoux tout prêt de la victime, positionner les mains l’une sur l’autre au milieu du thorax, les bras bien tendus, le dos bien droit. Ce sont les cuisses et le bassin qui doivent travailler pour ne pas se fatiguer. Nous avons vus lors des essais sur les mannequins que c’est un travail fastidieux et que les secours mettent en moyenne 10min pour arriver.

Pour un adulte, il faut avoir un rythme de 120 compressions par minute environ.

Afin d’être sûr d’avoir le bon rythme il faut se rappeler de la chanson « Stayin’ alive » des « Bee Gees ».

Il faut enfoncer la cage thoracique de 3 à 4 centimètres et il faut s’attendre à casser quelques côtes au passage, ce qui n’est pas très grave au vu de l’état dans laquelle se trouve la victime. Il faut penser à bien relâcher entre chaque compression.

Il faut essayer de garder le même rythme jusqu’à l’arrivée des secours. Mais on ne doit s’arrêter que si un secouriste est placé devant nous, prêt à prendre le relais.

Si l’arrêt cardiaque a lieu en agglomération, il peut y avoir un défibrillateur automatique pas loin, qu’on peut trouver dans les lieux publiques ou dans les institutions étatiques et les entreprises privés.

L’utilisation précoce d’un défibrillateur augmente fortement les chances de survie d’une personne en arrêt cardio-respiratoire.

Son utilisation est très simplifiée, il suffit juste de l’allumer, et après on est totalement guidés.

Il ne faut jamais débrancher les électrodes avant l’arrivée des secours qui en général continuent de se servir du même matériel.

 

 

Comme nous l’avons espéré, ce CPM a respecté ses promesses. Il fût très intéressant au point où la majorité d’entre nous, a souhaité aller plus loin dans le secourisme en participant à la formation PSC1 avec les sapeurs-pompiers.

Il est primordial d’avoir des notions de secourisme quand on est usager de la route, je pense même qu’une journée comme celle que nous venons d’effectuer avec les Red Knights devra être imposée avant le passage du permis de conduire de n’importe quelle catégorie.

 

Mille mercis à Saïd pour l’excellente rédaction de ce CR, aux Red Knights pour les photos et surtout la qualité et la gentillesse de leur intervention toujours au top et à tous les participants de cette journée pour leur sérieux et implication dans l’apprentissage des gestes qui sauvent.