Le CPM freinage a eu lieu le dimanche 7 avril, avec une première partie théorique le matin à la salle LCR des Bois de Cergy, puis une seconde partie pratique l’après midi au plateau moto d’Osny.
A partir de 9h00, les moniteurs et aides-moniteurs ont accueilli avec café et brioche un total de 26 adhérents arrivant par petites grappes.
A 9h30, Pascal a ouvert le CPM par les actualités de la Casim ainsi que des avertissements pour prévenir les risques de chutes lors des exercices sur le plateau moto en seconde partie de journée.
Arnaud, toujours vaillant en dépit de son bras plâtré, a pris la suite en présentant la théorie du freinage. Son diaporama a explicité point par points les différents facteurs en jeu : l’énergie mise en œuvre lors du freinage, les distances de freinage et d’arrêt, l’intérêt des distances de sécurité, les différents types et systèmes de freinage.
Arnaud a illustré les différentes situations d’urgence par des exemples concrets qui renforcent la portée pédagogique de son exposé. Le calcul des distances de freinage et d’arrêt en fonction de la vitesse a permis de bien se rendre compte des distances parcourues en une seconde…
A savoir…
Pour calculer la Distance parcourue pendant le temps de réaction il faut multiplier le chiffre des dizaines par 3.
Exemple : à 50 km/h, le motard met 5 x 3 = 15 mètres avant d’agir sur ses commandes de frein.
Distance de freinage : multiplier le chiffre des dizaines par 6, soit à 50 km/h, le motard met 30 mètres pour s’arrêter à 70 km/h => 42 mètres
Attention ! Ce sont là des distances estimées sur route sèche avec des conditions optimales d’adhérence et une bonne technique de freinage.
D’autres facteurs peuvent également influer sur la distance de freinage. Il faut savoir que celle ci varie selon:
- L’usure des freins
- L’état de la chaussée et son adhérence (présence de boue, d’humidité, de feuillages, ..)
- La courbe : freinage en virage ou en ligne droite.
- La répartition des charges (sacoches, top case, passager, …)
- La technique du pilote
- La vitesse
- Le dénivelé de la route (montée/descente)
Arnaud a ensuite rappelé les vérifications à réaliser pour s’assurer du bon fonctionnement du système de freinage :
- L’usure des plaquettes
- Le niveau et de l’âge de liquide de frein
- L’absence de fuites au niveau des durites
- L’état et pression des pneumatiques
- L’état des suspensions
Les assistances au freinage offrent une sécurité supplémentaire : anti-blocage ABS, couplage avant-arrière, voire assistance hydraulique.
En théorie, la puissance d’un freinage efficace et sûr doit être répartie à 70 % sur le frein avant et 30 % sur le frein arrière. Il est impératif de totalement couper l’accélération pour bien freiner. Il faut particulièrement veiller à lâcher l’accélérateur pour laisser la poignée revenir tout en allant rapidement attraper le levier de frein. Lors d’un freinage puissant, c’est l’avant qui aura le plus d’adhérence : c’est donc du frein avant qu’il faudra le plus freiner. Mal effectué, le freinage peut aboutir au blocage de l’une des roues et se terminer par une chute.
La matinée s’est achevée sur des questions/réponses, puis tout le groupe est parti déjeuner à quelques minutes de là.
A 14h, direction le plateau moto d’Osny.
La séance a débuté par le rappel des consignes de sécurité puis la démonstration des techniques de freinage par l’ADC Christophe CORAUX.
L’illustration par l’image :
une vidéo du freinage de Christophe à 50 km/h :
http://youtu.be/fGzwqmO2khc
et la suivante à 70 km/h :
http://youtu.be/pTjiKsAGkHk
(source : ce sont les vidéos postées par Olivier)
Les consignes à appliquer lors d’un freinage sont :
- Regarder loin devant (et non pas devant sa roue !) et de rechercher un échappatoire
- Serrer les genoux sur le réservoir
- Tendre et verrouiller les bras
Plusieurs ateliers ont été mis en place par Christophe, Pascal, François, Olivier, Remi, Patrick, Alain et Baptiste, permettant de s’exercer à chacun de points suivants :
- La séquence de freinage.
- Le comportement du pilote lors du freinage.
- Le blocage des roues lors du freinage.
- Le freinage en virage
- Le débrayage lors du freinage, quand le pratiquer
- Le réglage des commandes
La séance pratique a débuté sur la béquille centrale, où chacun s’est exercé à la bonne position à adopter lors d’un freinage d’urgence. Les moniteurs ont contrôlé et corrigé les positions.
Puis, passage à l’action, les casimirs se sont répartis en groupes pour tourner sur les différents ateliers de freinage.
Cet entrainement au freinage d’urgence a permis d’expérimenter des conditions que l’on n’a plus rarement l’occasion de pratiquer. Pour certains, l’exercice a été facilité par la présence d’un ABS.
Selon les ateliers, les motards ont été amenés à réaliser un freinage d’urgence avec le frein avant, arrière, puis les deux. Lors d’un gros freinage, la suspension arrière de la moto se déleste et la fourche s’enfonce : il s’agit du transfert de masse. Ci et là quelques moto font de petites ruades..
Cela a permis de bien ressentir que pour limiter l’effet de transfert de masse vers l’avant, il fallait commencer par actionner le frein arrière. Cela procure plus de stabilité et permet d’exercer plus d’effort sur la commande avant.
Les premiers essais ont été plutôt timides, certains n’ont pas osé piler et ont généreusement dépassé la ligne de marquage au sol. Le radar placé au bord de la piste a permis de vérifier la vitesse imposée pour le passage de porte, mais il a bien fallu plusieurs répétitions pour enfin oser écraser les freins.
Olivier s’est positionne en bout de piste et a fait signe avec un grand sourire, lui avait l’air confiant .. alors encouragés, les uns et les autres se sont lancés. Et si, ça pile.. ! Une fois, cinq fois, on recommence et petit à petit chacun a pris confiance.
Les évitements et le freinage d’urgences sont des techniques que l’on n’a pas l’occasion de perfectionner en pratique courante, et ce rafraîchissement s’est avéré des plus bénéfiques.
Quelques chutes ont été à déplorer, mais heureusement sans trop de gravité.
La séance s’est achevée vers 18h avec un débriefing des moniteurs sur les points clés.
La journée s’est terminée par la visite sur le plateau du Lieutenant Alioui, commandant de la brigade motorisée, venu saluer les efforts de Christophe et des moniteurs de la Casim.
Les uns épuisés sont rentrés chez eux, les autres se sont dirigés vers port Cergy : après l’effort le réconfort.
Merci à Stéphanie pour ce compte-rendu !
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